CARTAGENA - la quitter

Publié le par voilier-coquillage

 

 

En ville, tous les styles architecturaux se côtoient. Les vestiges romains, le baroque, le néo-classique, le moderniste, le contemporain. C'est sans doute ce qui fait aussi un de ses attraits.

Musée du Théâtre Romain et cathédrale 13e s.

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Il y a énormément de musées, souvent gratuits : musée archéologique, musée naval, musée d'art moderne, musée de la guerre civile... Les palais se visitent aussi.

Nous sommes ici depuis près de 2 mois, et on n'a pas encore tout découvert.

 

Sur le quai des paquebots, une grande fresque relate l'histoire de la ville (14 dessins).

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Samedi 22 janvier : Le réveil devient très frais. De l'eau était gelée sur le ponton. Mais, dans la journée, on n'a pas froid. Il n'y a pas de vent. Il paraît qu'ici, il n'y a pas de printemps. On passe de « l'hiver » à l'été, sans transition.

En fin de journée, nous étions invités à un apéritif à bord de YOL. Stéphane remonte en France avec deux autres amis de ponton, pour quelques temps. Si on ne se revoit pas, notre prochaine rencontre sera peut-être au Sénégal. Il devrait s'y trouver dans les mêmes dates que nous.

 

Dimanche 23 janvier : Sous une petite pluie, deuxième visite au Musée d'archéologie sous-marine. Toujours aussi intéressante.

  

Lundi 24 janvier : Journée dans la grisaille. Le vent souffle légèrement du Nord. Au pantalán 5, dit « ponton des Français », Anne et Alain sont montés en France pour une dizaine de jours. Stéphane a profité de leur trajet en voiture pour remonter aussi, peut-être deux mois. Nos voisins espagnols, Gonzalo et Ana, partent pour le Mozambique, via l'Afrique du Sud. Une grande navigation car il faut aller chercher les Alizés vers le Brésil...

Quant à nous, on aurait pu aller nous réchauffer aux Canaries. Dix jours de mer depuis ici. Mais on laisserait alors ce qu'on a prévu au printemps : remonter le Guadalquivir jusqu'à Séville, puis le Guadiana, le Sud du Portugal... On entame donc un troisième mois d'hivernage à Carthagène, en attendant que les navigations en mer se réchauffent un peu.

 

Mercredi 26 janvier : Ciel gris, ambiance ponton morose due au départ des amis bateau. Après un lumbago bis, Jac s'est fait une déchirure musculaire. Moi, c'est migraine récurrente... Bonjour la forme ! Et en plus, on entre dans la période pluvieuse de l'année. Mais c'est quoi « pluvieuse », ici?

 

Samedi 29 janvier : L'autre soir, c'était apéritif sur CHALATTE. Ce soir, c'est chez nous. C'est agréable de passer un bon moment ensemble. Sur le « ponton des Français », il ne reste que nous 4. C'est un peu vide. Cependant le pantalán 5 est presque complet en stationnement bateaux. Mais la plupart des voiliers ne sortent sans doute qu'en été. On commence à penser à la suite de nos navigations.

 

Dimanche 30 janvier : Très beau temps, douce température. Jac fait le branchement définitif de l'antenne wifi que nous avons achetée. Cela nous permet de capter internet sans avoir à sortir du bateau avec notre ordinateur... quand la connectivité se fait.

Aujourd'hui, le Club de Regatas a organisé des régates avec les bateaux à voiles latines. Les régates se font dans la baie. Nous sommes donc aux premières loges.

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En fin d'après-midi, un voilier anglais vient s'amarrer près de nous. Il y en a encore quelques uns qui naviguent en cette saison ! Un jeune couple avec une petite fille qui va sur ses 2 ans. Apparemment, ils ont des travaux urgents à faire sur leur bateau. J'ai parlé un peu avec la jeune femme... aux douches.

 

Mercredi 2 février 2011 : Beau temps prévu pour les 8 jours à venir. Nous avons pris un café avec Chantal et Jean-Pierre à bord de COQUILLAGE, dans le cockpit, donc dehors au soleil.

Les journées passent sans s'en rendre compte. Les jours rallongent. Il n'y a pas eu encore vraiment d'hiver et ça sent un peu le printemps, à voir les fleurs s'ouvrir dans les jardinières de la ville. Le froid n'est pas venu, ou pas encore. Ni la pluie.

 

Samedi 5 février : Jac a entrepris un travail de couture de plusieurs jours sur le taud de grand-voile. On le met sur la grand-voile quand elle est pliée, hors navigation, pour la protéger principalement du soleil.

Et ce n'est pas rien de coudre de la toile aussi solide ! J'en profite pour aller me promener, toute seule.

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J'ai fait un détour jusqu'à Carrefour. La ballade est agréable. On longe les remparts en empruntant la piste cyclable. Puis on traverse un quartier commerçant où la population est davantage mélangée : l'Afrique est juste en face, mais aussi des immigrés d'Amérique latine au type très andin.

En grande surface, les avocats viennent du Chili ; le rhum de République Dominicaine ; les bananes d'Equateur... On est en pleine saison des agrumes. Plusieurs variétés s'échelonnent de novembre à juin.

En ce moment, les oranges sont grosses comme des pamplemousses. Les premières fraises viennent d'arriver, à moins d'un euro la barquette de 250 g. Mais cultivées sous serre.

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Mardi 8 février : La Capitainerie nous a envoyé un mail. Ils organisent un repas pour la Saint-Valentin. Autre festivité à venir, le carnaval, du 26 février au 8 mars. Mais nous ne serons peut-être plus ici. Quoique... ! Il y a toujours ce mois de travaux à faire, en mettant le bateau à sec. Mais où ? Ici, ça ne paraît pas possible. La zone de carénage est très petite. De plus, c'est Jac qui fait les travaux. On n'embauche pas. Et il nous faut vivre à bord. On va cependant poser la question.

 

Nous avons vu, sur internet, un endroit où ce serait possible. A Puerto Gelves, sur le Guadalquivir, à quelques km de Séville. Là, « Boatyard : owners are welcome to do their own work » (chantier : les propriétaires sont les bienvenus pour faire leurs propres travaux).

 

En ce moment, et depuis un bon bout de temps déjà, il fait vraiment beau. Ca donne envie de naviguer vers ailleurs. Seul soucis, la température est encore fraîche la nuit, environ 13° en soirée et 8° au réveil. Ca nous oblige à allumer le radiateur et donc à être en marina. Sinon, dans la journée, c'est très agréable. Notre voisin anglais est pieds nus et en bermuda.

 

Mercredi 9 février : Ballade en ville. On découvre toujours quelque chose de nouveau.

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Jeudi 10 février : Nos amis d'HELIOS sont rentrés de France. Anne a eu la gentillesse de nous ramener un gros tas d'oranges et citrons de son jardin. Jac est reparti dans les confitures. Mais on en a aussi gardé pour les déguster fraîches car elles sont délicieusement douces.

Nos confitures d'oranges.

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Samedi 12 février : Du ponton, on voit passer un bateau à vapeur... 

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Au pantalán 5 : 

Les uns reviennent, les autres vont partir. Anne et Alain, à leur tour, remontent en France. Il n'y a que nous deux qui sommes restés sans bouger, pour le moment. Mes « vacances françaises » seront cet été. Notre petite vie en marina est agréable. Mais on se fait des amis qu'on quitte pour chacun naviguer vers d'autres lieux. Je vais devoir m'y habituer.

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Dimanche 13 février : Tout là-haut, à Paris, Olivier fête ses 40 ans ! Un peu nostalgique, la maman-mamie ! Bon, on est allé faire une petite sortie en mer. Départ moteur. Hisser la grand-voile neuve, puis le foc. Arrêt moteur. Et le plaisir de naviguer sous voiles seules. Le calme. Ca donne envie de continuer la route. D'autant plus que le temps est agréable. J'avais cependant la polaire et le ciré. On est tout de même au coeur de l'hiver !

Par contre, retour au port stressant : l'alarme moteur se déclenche juste en arrivant. Avec le vent on n'a pas pu reprendre notre place dans la marina car il fallait ménager au maximum le moteur. On s'est mis provisoirement à couple d'HELIOS, amarré en bout de ponton. Le marinero nous a proposé aimablement de venir nous aider avec son Zodiac pour nous mettre à notre place. Mais Jac a pu résoudre le problème moteur. Turbine à changer. On a notre stock. En fin de journée, le vent avait un peu molli. On a pu retourner à notre place habituelle d'amarrage, moteur sans problème.

 

Lundi 14 février : Comme on le pensait, la zone de carénage du RCRC ne peut accueillir des bateaux que quelques jours, pour des travaux peinture et nettoyage coque. Mais pas pour un mois et de gros travaux. A tout hasard nous nous sommes adressés à la zone pêcheurs (enseigne Mercurio) où des bateaux sont en travaux. Mais, là, on ne peut pas faire les travaux soi-même.

 

Jeudi 17 février : Nous avons appris qu'en mars le Guadalquivir a des crues importantes. Ce qui ne nous permettrait pas de le remonter. Avril sera donc la bonne époque. Notre planning navigation et travaux est à revoir.

 

Vendredi 18 février : Sommes allés en bus jusqu'à Puerto de Mazarrón, à une heure d'ici. Station balnéaire touristique avec une grande plage de sable. Beaucoup d'anglais. Nous sommes allés discuter à la Cofradía de Pescadores sur la possibilité de mettre le bateau à sec sur la zone pêcheurs. Ils nous font un très bon tarif. On a ensuite rencontré le chef de chantier qui nous a donné son accord. On doit y retourner, lundi matin, pour voir avec le grutier.

 

Puerto de Mazarrón

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Samedi 19 février : L'ambiance au « ponton des Français » devient tristounette. Anne et Alain d'HELIOS partent en voiture pour Cordoue et Séville. CHALATTE va partir vers Palma. Stéphane de YOL n'est pas encore rentré de France. Nous envisageons notre départ. Mais les contacts demeurent via nos blogs et nos mails. L'hivernage à Carthagène tire à sa fin. Le printemps nous pousse tous vers plus loin...

 

Lundi 21 février : Sommes retournés à Puerto de Mazarrón...

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Nous devions voir avec le grutier pour la sortie d'eau du bateau. Nous avons à nouveau discuté (toujours tout en espagnol) avec le charpentier de marine. Il pourra nous commander le bois et l'époxy. Donc, cette fois-ci tout semble se préciser. 

 

Explication mise à sec du bateau : Environ une fois l'an, le bateau doit être sorti de l'eau pour que la partie sous-marine de la coque soit nettoyée. Dans l'eau de mer, et encore plus rapidement si elle est chaude, les algues et coquillages se déposent sur la coque et ralentissent la vitesse du bateau. Il faut donc nettoyer et repeindre cette partie régulièrement. C'est le « carénage »On utilise une peinture dite antifouling, qui retarde l'apparition des dépôts organiques.

 

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En nous promenant à Puerto de Mazarrón, nous sommes allés jusqu'à la petite marina Club de Regatas Mazarrón pour demander les tarifs. Les prix affichés sur leur dépliant étaient encore en … Pesetas ! Nous avons du entrer à nouveau leur demander combien ça faisait en Euros. Elle n'est pas chère du tout, et la pleine saison (alta) commence en Juillet. 

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Subitement, tout semble se bousculer pour nous qui avions pris l'habitude de prendre tout notre temps. Mais, enfin, on bouge. La température se réchauffe (19° aujourd'hui) et le ciel reste bleu. Jac cogite tout ce qu'il a à faire. On regrette un peu de ne pas avoir découvert la possibilité de mettre à sec à Mazarrón plus tôt. Mais, finalement, c'est bien ainsi puisque le Guadalquivir est difficilement navigable en mars.

 

 petits coquillages

 

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