FORMENTERA - côté campagne
ESPALMADOR
Vendredi 5 novembre : A 5 h du matin, la houle entre dans la cala. Jac décide de lever l'ancre pour Formentera. On mouillera 2 heures plus tard à Espalmador, petite île avant Formentera.
Espalmador
FORMENTERA – côté campagne
Dans l'après-midi, on part pour Formentera. L'arrivée dans l'étang est très corsée : Jac entre dans la passe très étroite, et en Z, impeccablement malgré le contexte et la dérive due au vent de travers. Mais à l'intérieur, on s'échoue. Déséchoué. Puis on touche avec un des safrans, qui se plie légèrement. Les 3 safrans sont alors coincés. On mouille en catastrophe au milieu de petits bateaux sur corps morts. Enlevé la jupe (c'était justement prévu, au cas où.. ).Désaccouplé le safran tribord. Enfin, allés mouiller avec un peu plus de fond. Ouf ! Et on est à l'abri des vents forts annoncés. On est au mouillage dans l'étang de Peix !
Explication : Le bateau a une quille relevable de 2,50 m en position basse, et 0,65 m en position haute. Les safrans sont reliés à la barre. C'est la volant de la voiture.
Samedi 6 novembre : allés à terre au port de La Sabina. Très peu de monde. Tout est en hibernation. Puis à pied jusqu'à San Francisco Javier, ville principale de Formentera, à 3 km.
De retour à bord, Jac gonfle l'annexe semi-rigide. Avec la drisse de spi, il la met à l'eau. Il fait tourner le moteur et va faire un petit tour d'essai... sans oublier une pagaie. Ca se passe bien.
Précision : A bord, on a 2 annexes pour aller à terre. Une petite avec pagaies, hyper solide pour tout terrain d'atterrissage. Une deuxième, avec le petit moteur hors-bord, pratique lorsque l'on est plus éloignés du rivage, ou par mer agitée. C'est une semi-rigide. Des boudins gonflables en néoprène et un fond rigide en forme de U.
Etang de Peix
Un fort vent force 7-8 est prévu. Nous sommes donc à l'abri dans cette lagune. Mais ça va souffler. Le mauvais temps doit persister une petite semaine. Nous resterons ici en attendant une meilleure météo.
Si la houle n'est pas trop haute, nous irons à terre avec l'annexe à moteur. Sinon, bricolage et relax à bord. On a nos provisions de nourriture, dont un jambon cru de 2 kg, acheté au marché de Soller (île de Majorque).
Lundi 8 novembre : Nous sommes allés mouiller au plus près du rivage, dans le fond de l'étang, pour être protégés au mieux du vent fort. On a 3 m de fond. On a donc pu redescendre la quille pour avoir moins de roulis. Avec le vent d'Ouest, il ne fait plus que 16° dehors, dedans et dans la mer. Mais c'est encore supportable, avec le soleil.
Maison - étang de Peix
Mardi 9 novembre : Restés à bord. Trop de vent et de houle pour aller à terre.
Mercredi 10 novembre : Sorti l'annexe à moteur pour aller à terre. Puis allés à pied à San Francisco Javier. Mangé un beignet fourré épinards, acheté à la boulangerie. Pas terrible, mais on est là aussi pour goûter à la nourriture locale. On trouve aussi des baguettes, un peu moins salées que chez nous. Cherché un autre point internet, car celui où nous étions allés précédemment interdisait l'accès à nos clés. En vain. Nous sommes donc retournés à cet internet hyper sécurisé. On postera les photos ultérieurement. Trainé jusqu'à l'heure du bus de retour. Mais on a été pris avant l'heure par le car de ramassage scolaire. Il était 14 h 10 et les écoliers venaient de terminer leur journée. Rentrés à bord pour déjeuner, à l'heure espagnole.
Jeudi 11 novembre : Allés à Es Pujols en bus. Puis à pied jusqu'à Sant Ferran (San Fernando). Et retour en bus pour La Sabina.
Carte routes et chemins de Formentera
Maison dans la campagne, à Sant Ferran
Pas grand monde, alors qu'il doit y avoir foule sur les belles plages, l'été. La plupart des commerces sont fermés.
L'après-midi, allés nous promener dans le parc naturel autour de l'étang de Peix. Retour à bord pour le tea-time. La nuit tombe vite, dès 18 heures.
Vendredi 12 novembre : Avant 9 heures, Jac met la grosse annexe à l'eau pour traverser l'étang et se rapprocher de la route qui le longe. On avait repéré l'unique pompe à essence de l'île. Il va remplir 3 jerricans de gasoil. Ensuite, nous irons attraper un bus pour aller voir comment c'est à l'autre bout de l'île. Au retour, on va essayer de poster nos mails.
Il fait très beau. Il n'est pas encore 9 heures, et il fait 17°. Des cormorans se sont posés près du bateau. Ils attendent sans doute des os de poulet. Ce ne sera pas pour aujourd'hui !
Jac tardait à revenir. Et pour cause ! Avec les jumelles, je le vois au loin... ramant avec l'unique pagaie. Un kilomètre à faire. Je pensais le récupérer, cassé. Mais non. A l'atterrissage sur le rivage, l'hélice a touché un caillou. La goupille s'est donc cassée pour sécuriser l'hélice, qui tournait dans le vide. Donc, retour à la pagaie. Ne jamais oublier la pagaie. Tout le rivage de la lagune est caillouteux. Il faut faire attention quand on s'approche. Pas toujours évident de couper le moteur et de le relever, ni trop tôt, ni trop tard. Et pas plus facile de s'embarquer à 2, dans très peu d'eau. Dans un shipchandler très bien approvisionné (et ouvert), on a pu trouver 3 clous en bronze, du bon diamètre, pour refaire le stock de goupilles. Pour simplifier les explications, on a pu trouver le mot goupille dans notre dico (pasador).
Puis bus pour l'extrémité de l'île, Pilar de la Mola.
Ballade dans la campagne. Au retour, le chauffeur du bus, sympa, s'est arrêté pour qu'on puisse prendre la photo de la belle vue sur Formentera côte Nord-Est, et Ibiza au loin.
Samedi 13 novembre : Aller-retour à pied jusqu'à San Francisco Javier, par les petits chemins. Toute l'île est comme une toile d'araignée de chemins dans la campagne. Ils sont bien indiqués par des panneaux très discrets. Les ballades sont donc très nombreuses.
Moulin à blé de Formentera
Coquillage dans la lagune
La campagne est plus vivante que les villes. L'habitat y est dispersé. Des maisons, un petit jardin potager, des petits champs de vignes ou de pommes de terre et beaucoup de cailloux, dont sont faits les murets entre les petits espaces. Des moutons, des chats et des gros lézards, dont il est l'emblème de Formentera.
Géographie : Ibiza et Formentera constituent l'archipel des Pityuses.
On a enfin pu envoyer nos mails. Dur-dur, ici.
Locutorio (point internet) : Le clavier est QWERTY. Ca commence bien ! Pas d'accents, les chiffres se font avec la touche minuscule... Internet Explorer s'appelle Mi PC et son accès est souvent impossible. Donc, on ne trouve pas nos clés usb. Bien sûr, copier-coller-enregistrer, tout est en espagnol. Il y a parfois un dossier tampon nommé descargas, dans lequel on peut arriver à copier nos fichiers. Le clic droit de la souris peut être inaccessible, par sécurité excessive. On a tout de même réussi à se faire comprendre à la réception pour demander l'accès à nos clés. Pas évident de traduire le langage informatique en espagnol !
En fin de journée, fabrication de nos yaourts maison, avec du lait en poudre. Mis à sécher thym et romarin ramassés en ballade.
Dimanche 14 novembre : Repos et bricolage à bord. Jac a ressorti la scie......
Lundi 15 novembre : 7h30 – Jac prépare le petit déj, sans faire de bruit. Mais j'étais déjà à moitié réveillée car le vent souffle fort. Donc, coincés à bord. Je bouquine. Jac sort le rouleau d'isolation et prend les mesures. 10 h, pose café. Finalement, on trainera toute la journée.
Mardi 16 novembre : isolation du puits de dérive avec alu multi-couches. Puis, on met la grosse annexe à l'eau, sans oublier la pagaie et vérifier le niveau d'essence. On traverse l'étang très agité par le fort vent de la nuit.
Mercredi 17 novembre : Restés à bord. Continué l'isolation du plafond.
Jeudi 18 novembre : Nous avons fait une grande promenade de 12 km, le long de l'étang Pudent. Ce sont d'anciens marais salants.
Marais Pudent
Sur le chemin du retour, on passe devant le cimetière de San Francisco.
Cimetière de San Francisco Javier
Départ de FORMENTERA - Retour quelques jours sur IBIZA
Vendredi 19 novembre : L'hiver arrive. Surprise du réveil : 9° dans le bateau. Les hublots ruissellent. Mais ça va se réchauffer. Le ciel est bleu, l'étang n'a pas une ride. Le vent est passé au Sud. Ce sont les meilleures conditions pour sortir de cette lagune. En fait, on attendait depuis 8 jours la bonne météo : un vent du sud (plus rare que celui venant d'ouest), et pas de vent à problème pour partir ailleurs, après être sortis. On a même tenu compte de la marée qui semblait avoir 50 cm de mieux vers 13 h. Il faut dire que l'entrée dans la lagune n'avait pas été facile.
Donc, on prépare le bateau. Ranger tout ce qui traîne. Remonter la grosse annexe sur le pont, la dégonfler, l'amarrer, ranger le moteur, remonter la quille à son maximum, fermer les hublots. Et direction la passe de sortie. Jac me demande de faire des photos, dans la passe. Ca m'ôte mon stress car je ne regarde plus les cailloux qui affleurent le long de la passe.
Sortie de la lagune par la passe
Tout se passe bien. Et nous revoici à Talamanca (Ibiza) car les vents n'étaient pas bons pour descendre jusqu'à Cartagena. Une bonne fenêtre météo est envisagée, mercredi prochain. A vérifier.
Dimanche 21 novembre : fort vent et houle. Pas motivés pour la ballade. On termine l'isolation au plafond.
Lundi 22 novembre : Pris le bus pour traverser l'île, d'est en ouest et aller à Sant Antoni. Retour par un autre trajet en passant par Sant Josep. Route plus agréable, vallonée et dans la campagne. Nous sommes rentrés à bord vers 16 heures... pour déjeuner.
Mardi 23 novembre : Pris le bus pour traverser du sud au nord jusqu'à Portinatx. Belle route dans la campagne très vallonnée. Toujours une campagne peuplée de maisons-cubes toutes blanches. Souvent dans leur jardin on voit un ou deux palmiers et un araucaria. Les bougainvilliers sont encore en fleurs et les orangers sont pleins d'oranges mûres.
Portinatx, très touristique l'été, était complètement mort. Des chats, et pas un chat. Tout fermé, bien sûr.
