GELVES et nos visites à SEVILLA - Alcazar
SEVILLE – L'Alcazar
Samedi 28 mai : Le voilier Manati vient nous dire au-revoir. Ils partent pour l'Italie-Grèce-Turquie.
Le soir, nouveau barbecue. A raison d'un par semaine, on n'arrête pas. Mais ça veut aussi dire départs de voiliers. Cette fois-ci, on n'est que 12. C'est Whynot qui gère la viande... Soirée détente.
Côté ambiance, une phrase va rester « célèbre », qui fait rire tous ceux qui comprennent l'anglais : « I work strong ». Gérard travaille dur sur son voilier. Son anglais n'est pas terrible, mais il essaie de se faire comprendre...
On apprend que depuis quelques jours, il y a enfin la wifi à Puerto Gelves. Mais tout dans le fond du chantier, on est trop loin pour la capter du bateau.
Lundi 30 mai : Jac avance bien sur le bateau. Il est motivé pour finir les gros travaux avant l'été. On surveille la montée de la température. 30° à l'ombre ça va encore pour travailler. On est varois ! Ça chauffe aussi chez nous, en été. Jusque là, c'est supportable.
Quant à moi, je visite Séville... et Jac regarde mes photos.
La plupart des sites sont gratuits pour les retraités... de plus de 65 ans. Cela ne m'empêchera donc pas d'y retourner quand Jac aura l'esprit plus serein. Je prends le premier bus qui passe pour Séville, et direction l'Alcazar. Un alcazar est un palais royal fortifié.
Mon entrée dans le château se fait en fanfare.
Reales Alcázares de Sevilla (l'Alcazar de Séville)
classé Patrimoine de l'humanité
L'Alcazar, c'est plus de 1.000 ans d'Histoire, d'illustres personnages et de styles artistiques.
La forteresse remonte aux premiers temps de la domination arabe à Séville. C'est alors la demeure des califes lorsqu'ils rendent visite à la ville.
Pendant toute la période musulmane, elle subira des transformations.
Au 12e s., Séville devient la capitale du royaume musulman Al-Andalus. La forteresse est agrandie.
Un siècle plus tard, la ville est reconquise par les Chrétiens.
Au 14e s., Pierre 1er fait de Séville sa capitale. Il avait décidé de détruire le palais car il ne voulait pas habiter dans une demeure arabe. Mais devant tant de beauté il y construit sa résidence royale. Les 2 cultures musulmane et chrétienne se rencontrent et vivent une émulante cohabitation.
Salle de bains de l'épouse de Pierre 1er (14es.)
Constructions et jardins se marient avec harmonie.
Lumière et chaleur sont maîtrisées dans les patios, où l'eau est un élément de fraîcheur.
Fraîcheur aussi avec les murs recouverts d'azulejos.
Aux siècles suivants, le palais subit de nouvelles modifications sous le règne d'Isabelle de Castille, puis de Charles Quint.
Tous les souverains qui se succèdent à la tête de l'Espagne ajoutent, embellissent, transforment. Les styles se mélangent : art islamique, styles roman, gothique, renaissance.
Etang de Mercure et galerie des Grotesques (17e s.)
Eventails en soie, ivoire et nacre (19e s.)
Depuis 1931, l'Alcazar n'appartient plus à la Couronne d'Espagne, mais la famille royale utilise l'étage quand elle séjourne à Séville.
Et pour compléter cette visite culturelle, je me suis longuement promenée dans les magnifiques jardins de l'Alcazar. Ils sont dans l'enceinte même de l'Alcazar. Ils m'ont beaucoup plu, malgré les trois gouttes d'eau qui sont tombées, et se sont aussitôt évaporées. Là aussi, un mélange d'influences maure et européenne.
La promenade est très agréable. C'est tout d'abord un parc paysagé, avec ses grands arbres, ceux bien taillés et les petites haies de buis à la française. Il y a des plantes exotiques que permet le climat de l'Andalousie.
Puis, les chemins se croisent et se recroisent.
On finit par ne plus s'orienter. Il y a alors ce fameux labyrinthe, dans lequel il vaut mieux avoir le sens de l'orientation. Ce que je n'ai pas du tout. Je m'y suis perdue. Mieux vaut en rire, mais j'ai eu du mal à retrouver la sortie.
« le labyrinthe »
Par endroit, la végétation est très dense. Cela donne une impression de fraîcheur. En plein coeur de Séville, ce n'est pas négligeable.
On ne croise pratiquement personne. C'est calme et reposant.
Et pour finir ma visite côté nature, quelques rencontres cependant. Eux aussi se promènent tranquillement. On dirait même qu'ils attendent la photo...
C'est sur cette petite note bucolique que j'ai fini par retrouver la sortie.
Il y a tellement de choses intéressantes que j'y retournerai peut-être. Je n'ai sûrement pas tout vu. Et puis, comme tout ce qui est très touristique, il y avait beaucoup de monde dans les palais. Beaucoup moins dans les jardins. Si la visite est chronométrée pour la plupart des personnes, plus rares sont ceux qui peuvent prendre tout leur temps dans ces magnifiques jardins.