Retour au Portugal

Publié le par voilier-coquillage

 

Une si longue route

 

14 mai 2014 : On n'a pas vu les jours passer. Je n'ai même pas encore rendu visite à plusieurs de mes amies. Et il est temps maintenant de redescendre au Portugal. Coquillage est resté seul trop longtemps. Il va falloir laisser provisoirement la famille avec ses joies et ses inquiétudes. Je reviendrai dans quelques mois.

 

C'est par la route qu'on prévoit de redescendre de Hyères à Olhão (Faro). Mais la météo devient très pluvieuse. Pas terrible pour faire un peu de tourisme alors que rien ne nous oblige à partir à une date fixe ! Comme en navigation, on attendra la bonne fenêtre météo. Cette fois-ci, ce n'est pas le vent qu'on regarde, mais la pluie.

 

Notre route est longue. Plus de 2000 km. On pensait tout d'abord traverser les Pyrénées vers l'Andorre et y passer une nuit. Mais il y fait encore froid : à peine un ou deux degrés, la nuit. On restera donc côté Méditerranée : Barcelone, Valence, puis l'Andalousie, et enfin l'Algarve.

 

La météo reste pluvieuse, quand un sms du Portugal bouscule nos projets, et précipite notre départ. Finalement, c'est en 2 jours qu'on fera le trajet, au plus court via Madrid. Bon, tout va bien sur Coquillage. Le bout (cordage) cassé a été réparé par nos voisins.

 

25 mai : On reprend nos marques à bord. Jac déplace les ancres pour mieux positionner le bateau. Il fait beau, malgré des débuts et fin de journée encore frais. Enfin, frais, tout est relatif ! On a retrouvé nos voisins-bateau. Dîner sympa sur leur voilier. Visite de notre ami Michel, qui passe nous voir en kayak depuis le continent.

 

27 mai : Peut-être dû aux manipulations des ancres, Jac a le même problème qu'en janvier, mais c'est l'autre jambe. Son pied commence à gonfler et être douloureux. Évidemment, il ne veut pas retourner à l'hôpital. D'ailleurs, il ne pourrait même pas traverser la dune pour prendre le ferry. Sinon, un taxi-bateau, à marée haute. En prenant le mal dès les premiers signes d'alerte, il peut peut-être s'enrayer. En janvier, on avait trop tarder, ne sachant pas ce que Jac avait avant d'aller à l'hôpital. Il se bricole donc une atèle pour immobiliser immédiatement sa jambe... pendant quelques jours, espérant que ce ne sera pas à nouveau trois semaines.

 

28 mai : Je fais un tour au village avec mon appareil photos. A défaut de caméra et de savoir filmer, je vais vous mener à bord en photos depuis l'arrivée du ferry sur l'île jusque sur Coquillage.

 

La traversée en ferry depuis le continent dure une petite demi-heure.

Voici l'embarcadère de Culatra. Le ferry est déjà reparti pour Olhão, via Farol, l'autre village de l'île. Au loin, le continent. On n'y va pas tout droit. Il faut suivre le chenal. Par contre, à marée haute, on peut traverser tout droit avec l'annexe.

 

 

Retournez-vous... On prend la direction du village. C'est marée basse.

 

Au bout de l'appontement, un petit abri et la vente des billets. La personne chargée de la vente arrive tranquillement cinq minutes avant le départ du ferry.

Prendre un ida e volta (aller-retour) car il y a beaucoup de monde au guichet des billets d'Olhão. Un aller pour 1,85 €. Voir page « vie pratique » - Portugal - Bus/train/ferry - horaires ferry pour les îles.

 

L'arrivée à Culatra surprend agréablement. C'est un autre monde. Il n'y a pas de voitures. Les rues sont des chemins de sable, à part les voies principales faites de grandes dalles. Les habitants sont nonchalants. Les chiens déambulent mollement. Les cigognes marchent sur le sable.

Dès les premiers pas à terre, le village semble nous accueillir avec sa barque de pêche et son église.

 

On prend la première « rue » à droite, celle qui passe devant l'église. A gauche, son parvis.

Puis encore à gauche, et tout droit.

 

Les chemins se croisent comme sur un papier quadrillé. On finit par se perdre, même depuis tout le temps qu'on revient ici pendant des mois. Mais le village n'est pas si grand. Il faut apercevoir les mâts des bateaux.

 

La corde à linge est suspendue sur le « trottoir ». Les jouets des enfants traînent dehors. Les vélos n'ont pas d’antivol. Ici, c'est cool et très propre. Et on vous dit bom dia en vous croisant le matin.

 

 

Faut-il aller tout droit, tourner à gauche ?... Je viens encore de me perdre...

 

Bon, voici la voie principale. Les trottoirs sont plus larges.

Au prochain «carrefour », c'est en principe à gauche.

 

Oui, c'est bien à gauche ! Voici les flèches direction la Croix-Rouge. Elle est située juste avant la dune et l'anse des bateaux, à la sortie du village. Au loin, on voit déjà les mâts des voiliers.

 

Madame cigogne vient faire son marché du matin. Certains jours, il peut y en avoir plus d'une douzaine.

 

Un peu plus loin, un héliport en voie d'achèvement, puis on traverse la dune. Une autre cigogne nous accompagne.

 

A marée haute, il faut mettre les pieds dans l'eau, parfois jusqu'aux genoux. Aujourd'hui, à cette heure, c'est marée basse.

 

La végétation pousse dans le sable. La rosée de la nuit leur suffit. Il y a même des fleurs, des fruits (figues de barbarie), des légumes (salicornes), des herbes aromatiques (thym)...

 

Figuiers de barbarie

Fleurs de dune

 

On arrive enfin sur le rivage, côté lagune.

Ici, c'est « le lagon » nommé aussi « anse des catas ». Ce n'est bien sûr pas un lagon entouré d'un récif corallien, mais seulement une petite lagune dans une plus grande. Un havre de calme. La mer commence à remonter, doucement.

 

 

 

 

Bienvenue à bord ! A marée haute, c'est plus compliqué. Il vaut mieux être attendu pour ne pas venir à la nage.

 

30 mai : Jac semble aller mieux. Demain, jour du marché, on tente l'approvisionnement sur le continent...

 

31 mai : Près du supermarché, un petit magasin de produits frais. Le plein de fruits et légumes pour... moins de 2 € : abricots, brugnons, tomates, des pommes de terre roses à 0,30 € /kg, des patates douces, etc. On traînera au marché, samedi prochain. Il y a un vendeur de churros, auquel on ne résiste pas.

Notre voisine Nelly nous apporte un pot de salicornes conservées dans l'huile, fabrication bateau. Avec leur goût iodé, elles sentent l'océan. Nous, on les mélange avec les carottes râpées. Ni sel, ni huile, juste un peu de vinaigre.

 

3 juin : Invitation lancée pour samedi. Barbecue chez notre ami Michel, dans la maison qu'il vient d'acheter. Voir en fin d'article.

 

4 juin : La température grimpe. Déjà 29° sous le soleil de 9 heures du matin. Pas un souffle, mer d'huile et grand calme habituel...

Il va falloir commencer à y penser, si on veut partir quelques jours dans les terres, avant la fournaise de l'été. On voudrait visiter Evora, une des plus belles cités du Portugal.

 

11 juin : 17 heures, marée montante. La mer dans la lagune ressemble à l'eau d'un lac. Elle me tente. Mais à 24°, c'est encore un peu juste pour moi. Quand je pense que je nageais dans la Manche avec à peine 18° ! C'est en devenant varoise que j'ai apprécié l'eau plus chaude. Ici, dans le lagon, on va rapidement avoir 30° pendant plusieurs mois. La mer se réchauffe sur le sable brûlant (trop) de l'été. Et à marée haute, il n'y a en moyenne que 2 m d'eau sous le bateau.

 

14 juin : 40° à Evora, 43° à Séville, 32° à Culatra. C'est décidé ! on part, lundi, pour Evora avant que la température devienne brûlante.

 

 

 

On se plait tellement ici qu'on peut faire un peu de pub pour notre ami Michel qui loue sa maison, à Olhâo...

Le lien pour tout voir et tout savoir : (à venir)

Info pratique : on n'a plus de connexion wifi via Olhão, comme on avait l'an passé. Donc contacts mail et blog plus aléatoires, dans l'immédiat.

Info pratique : on n'a plus de connexion wifi via Olhão, comme on avait l'an passé. Donc contacts mail et blog plus aléatoires, dans l'immédiat.

Commenter cet article