Quatre jours en Alentejo - SERPA

Publié le par voilier-coquillage

 

 (province au dessus de l'Algarve)

 

 

 

« L'Alentejo a l'ampleur d'un rêve infini et la réalité d'un sol épuisé » 

Miguel Torga

 

 

 

Samedi 14 juin 2014 : On rentre du marché du samedi matin à Olhão. Un marché fabuleux de fruits et légumes du jardin. Et on y croise toujours un ami-bateau, surtout vers 8 h 30, heure à laquelle arrive le ferry de l'île de Culatra.

 

 

Lundi 16 juin : Toujours des imprévus...

On avait programmé le ferry de 7 h 45 pour aller sur le continent, et partir quelques jours vers Evora. Mais dans la nuit, à marée montante, des bruits nous réveillent. En bateau, les bruits sont toujours analysés avec importance, même le bateau presque échoué. Jac va à l'étrave pour donner du mou aux chaînes. Le bout relié aux trois chaînes des ancres s'est enroulé autour de la quille.

 

Ce matin, on attend marée basse pour voir si le bateau s'échoue sans problème sur le sable, et si les cales pour le tenir vertical n'ont pas été endommagées. Puis il faudra repositionner les 3 ancres avec seulement de la chaîne... Après ce petit soucis, on diffère notre départ à demain.

 

 

Mardi 17 juin : On n'est pas partis ! Cette nuit, Coquillage ne s'est pas échoué totalement à l'horizontale. Jac veut à nouveau vérifier à la prochaine marée.

Au fil de la journée, on se demande même si on peut laisser Coquillage seul pour un jour... Moral en baisse. On se sent « prisonniers » du bateau. Bateau = plaisance et liberté ?

Pour apprécier ces quelques jours à la découverte de l'Alentejo, une des plus belles régions du Portugal, on doit partir sereins.

 

 

Mercredi 18 juin : Cette fois, on y va !

Voici la route de nos vacances. On monte vers Evora côté frontière espagnole, pour redescendre par Beja.

 

 

d'Olhão à SERPA (1/5)

Rapidement, la route commence à tourner. Le paysage est grandiose : plaine doucement vallonnée à l'infini. De temps à autre, des vaches couleur café au lait et leur progéniture. Des cigognes, elles aussi avec des petits. Elles font leur nid au sommet des poteaux électriques. La terre n'est pas d'une aridité désolante. Elle est plantée de pins et de chênes. Puis des champs de blé déjà moissonnés. L'Alentejo est le grenier à blé du Portugal.

Vers Feiteira, à une cinquantaine de km au-dessus de Faro.

 

Les villes défilent, isolées : Barranco, Cachopo, Martim Longo, Mértola où nous sommes déjà allés avec le bateau en remontant le Guadiana (lien article). Traversée du Guadiana sur un grand pont. Mina de São Domingos, déjà visitée ultérieurement (lien article). La campagne est entièrement cultivée, sans habitation.

 

Chênes-lièges, dont l'écorce vient d'être prélevée jusqu'aux premières feuilles

Le tronc à nu est couleur rouille-café au lait-chocolat. Privé de son écorce, il deviendra marron puis noir. L'écorce a de multiples usages : bouchons, dessous de plats, boîtes, ceintures, sacs à main, chaussures... et même robes. Le Portugal est le premier producteur mondial de liège.

 

La route est très agréable. Elle est maintenant bordée d'immenses eucalyptus. On est dans le Parc Naturel de la vallée du Guadiana.

Vignobles et oliveraies jusqu'à l'horizon, irrigués au goutte à goutte. C'est le luxe que peut s'offrir une herdade (hacienda, domaine agricole) dont les terres s'étendent à perte de vue. Mais les petites rivières du Guadiana n'ont qu'un mince filet d'eau. Cependant le sol n'est jamais laissé à l'abandon car les terres de la vallée sont fertiles.

 

Et voici Serpa, où on passera la nuit après avoir visité la ville.

 

SERPA

En arrivant vers 16 heures, on cherche le terrain de camping où on passera la nuit. Il est très bien indiqué. On y laisse la voiture et nous partons à pied visiter la ville.

 

Une ville toute blanche, entourée de remparts. Un aqueduc construit au 17e s. et un château d'origine arabe, reconstruit au Moyen-Age.

 

 

 

De belles demeures se cachent derrière les orangers et les jacarandas en fleurs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Olivier millénaire

La ville en compte six, parmi les plus vieux de la région.

 

 

 

 

 

 

 

Quatre jours en Alentejo - SERPA

 

 

 

 

On recommande le camping municipal très agréable, très propre, piscine ville gratuite. A nous deux 6,57 € la nuit.

Parque Municipal de Campismo

 

.. avec pour seuls voisins des lapins et des oiseaux.

 

 

 

 

Prochain article : de MOURA à Mourão (2/5)

 

 

 

 

 

mise en ligne programmée

 

 

 

 

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