El ROCÍO - le Parc National DOÑANA - MATALASCAÑAS
El ROCÍO
Le Parc National de DOÑANA
MATALASCAÑAS
La fin de l'hiver andalou, et le début du printemps, sont très pluvieux cette année. Pour prévoir une ballade, il faut regarder la météo... et bien choisir son jour. L'année passée, nous n'avions eu que quelques jours de pluie sur plusieurs mois. Le 21 mars, on va à El Rocío. Puis ballade dans un des sentiers aménagés du Parc Naturel de Doñana. Et pour finir Matalascañas, en bord de mer.
De Gelves à El Rocio par les petites routes. Le paysage est plutôt plat dans la plaine du Guadalquivir. Pins maritimes, oliveraies, serres de fraises.
A une trentaine de km de Gelves, la route traverse déjà le Parc Naturel. Il est grillagé pour préserver nature et faune.
EL ROCÍO
Ce petit village est surtout célèbre pour sa romería, un pèlerinage annuel qui réunit près d'un million de personnes, la semaine de la Pentecôte. Mais il est aussi en bordure du Parc National de Doñana, un des plus grands espaces naturels d'Europe.
On commence par la promenade le long de la marisma.
Or massif pour l'intérieur de la basilique.
Avant de partir découvrir le village, on fait une pause-café, en se demandant si on ne sera pas les seuls clients de la journée. Le calme est impressionnant. On entend plein d'oiseaux. A cette époque, il y a beaucoup d'hirondelles qui font des va-et-vient près de leur nid.
Les « rues » du village sont en sable. Elles sont souvent immensément larges. Le m² n'est sans doute pas cher. Peu de personnes dans les rues, et une multitude de maisons fermées, à louer.
Avec les auvents et les barrières en bois, on dirait un village de western. On croise d'ailleurs des cavaliers.
Puis on s'éloigne du village pour aller vers les sentiers aménagés du Parc Naturel. D'un côté vue sur El Rocío, de l'autre la marisma (le marais). Plus loin, où c'est bien inondé, on parlera de marismas (les marais).
Un héron, qui se laisse photographier... si on est patient et très discret. Au moindre geste, il s'envole. Et, bien sûr, le photographe est au zoom.
La silhouette des chevaux fait aussi partie du paysage des marismas.
El Rocío et sa basilique
Le Parc National de DOÑANA
Le Parc National est créé en 1969. Ultérieurement, il sera agrandi de plusieurs parcs naturels. Surface actuelle : 50 700 ha (soit environ un carré de 20 km de côté).
D'où vient ce nom de Doñana ? Au 16es. Doña Ana de Mendoza y Silva, écoeurée des intrigues de la Cour andalouse, se retire dans les marais du Guadalquivir. Elle laissera son nom au site.
Au sud de Séville, le long du Guadalquivir, rizières et cultures maraîchères prospèrent dans les marismas. Le Parc de Doñana se situe entre fleuve, zones cultivées et bord de mer.
Des dunes s'étendent sur 25 km de long, en bord de mer. Certains écrivains les considèrent comme une « splendeur de la stérilité ». Tout d'abord mobiles, poussées par les vents de l'Atlantique, elles se déplacent vers l'intérieur à la vitesse de 2 à 6 m/an. Puis le vent s'atténuant et la végétation les freinant, elles finissent par s'arrêter. Ce sont des dunes stabilisées, ou cotos. Elles peuvent faire jusqu'à 30 à 50 mètres de haut, sur 2 à 5 km de large.
Nous ne sommes pas allés jusqu'aux dunes très hautes. Il aurait fallu rester un jour de plus, et y aller le lendemain. Mais demain, il pleut... et notre journée entre El Rocío, ballade dans la nature et Matalascañas en bord de mer, a suffi pour nos jambes. L'immense plage de Doñana fait tout de même 35 km de long.
Accès au sentier aménagé.
Le circuit est gratuit. Nous avons fait celui de La Rocina. Il y a 4 autres itinéraires.
Par contre, l'accès à l'intérieur du Parc est réglementé. Il ne se fait qu'avec un guide, soit en véhicule 4x4, soit en itinéraire fluvial depuis Sanlucar.
Le parc est d'une grande richesse écologique. Beaucoup d'oiseaux migrateurs et résidents. Et aussi l'aigle, le lynx, le cerf... Le mélange de terre et d'eau, derrière une barrière naturelle, en fait un environnement idéal pour la vie sauvage.
Malheureusement, malgré notre discrétion et le peu de visiteurs, on n'a pratiquement rien vu bouger.
La flore est variée : maquis méditerranéen, chênes-lièges, pins parasols, genêts (déjà en fleur), fougères...
MATALASCAÑAS
Du Rocío à Matalascañas, la route est toute droite. On traverse le Parc Naturel, grillagé des deux côtés de la route. A l'approche de la ville, il y a un tunnel et un pont pour que les animaux puissent traverser. La ville est une station balnéaire sur l'Atlantique. Il n'y a pas de route pour continuer vers le sud-est. Et le premier pont sur le Guadalquivir est à Séville. Par contre, au nord-ouest, la route longe la mer jusqu'à Huelva.
A Matalascañas, les dunes stabilisées ou cotos.
Côté plage
El tapón de Matalascañas, partie d'une tour de gué du 16e s. détruite et se retrouvant dans la mer, la plage ayant perdu 200 m.
Fin d'une journée bien remplie. Pour le retour, on rentre sur Séville par l'autoroute (gratuite).
Le 28 mars, nous sommes allés à Minas de Riotinto et Aracena. La mise en ligne de cet article est programmée pour dans quelques jours. Nous allons délaisser provisoirement Séville...
Nous sommes attendus par Lina et Manuel... à Ponta Delgada (Ile de São Miguel, Açores).