En traversant l'Espagne

Publié le par voilier-coquillage

 

 

 

Culatra – Olhão (Algarve)

Samedi 1er septembre 2012 : Je vais une dernière fois au marché d'Olhão avec Jac, avant mon retour en France. C'est marée complétement basse. Impossible de sortir du lagon avec l'annexe. Pas assez d'eau. On prend donc le ferry de 7 h 45 pour aller sur le continent. Comme d'habitude, il y a beaucoup d'habitants de Culatra qui prennent ce ferry pour aller au supermarché Pingo Doce, ouvert dès 8 heures, puis au marché.

 

Nos marchandes habituelles. Elles nous reconnaissent. Bom dia ! Bonjour, sourire et quelques mots incompréhensibles. L'une ne vend que des oranges à 40 cts /kg. L'autre vend du thym et du laurier, les figues de son jardin à 1 € /kg, et aussi des mangues et des papayes. On termine par un dernier approvisionnement « tout chez la même » car on n'a plus de petite monnaie pour nous éparpiller. Au marché, il ne faut pas venir avec un billet de 20 €. De toutes façons, c'est très peu cher. On fait un plein de fruits-légumes pour la semaine avec quelques euros.

 

On reprend le ferry de 11 h pour Culatra. Il y a toujours autant de monde. Il y a même des passagers débout. Caddies et glacières sont pleins. Au niveau supérieur, en plein soleil, il fait très chaud malgré une petite brise marine. Le chapeau de soleil en paille ne suffit pas. Les portugais ouvrent leur grand parasol, qui va leur servir ensuite sur la plage. Depuis aujourd'hui la moyenne d'âge a changé. Moins de jeunes, plus de « retraités ». Nous sommes en septembre.

 

 

Culatra

Photos prises en se promenant sur l'île, côté lagune. Encore un oiseau dans l'objectif !

Vue zoomée depuis Culatra, à l'intérieur de la lagune - marée basse.

2012 08 28-175150

 

Au premier plan, les pêcheurs de palourdes. Au deuxième plan, le chenal et ilha dos Cocos avec ses petites maisons blanches. Derrière l'île, il y a encore un chenal, puis Olhão et les mâts de la marina.

 

Mouillage de Culatra, et les silhouettes caractéristiques des pêcheurs de coquillages.

 

2012 08 28-180718 

 

2012 08 28-175726

 

Dans quelques jours je vais changer de décor, et de température. Avion pour Paris, puis le train pour la Bretagne.... et, encore après, le Var.

Pendant ce temps-là, Jac mènera Coquillage sur le Guadalquivir, à Gelves. Et me rejoindra à Hyères.

 

 

Lundi 17 septembre : Le ciel est bleu. Pas un nuage et le bon vent. Jac quitte Culatra pour Séville. Il connait la route. C'est la troisième fois que le bateau remonte le Guadalquivir.

Quelque part sur le fleuve, une libellule s'accroche sur la filière du cockpit.

2012 09 19-105311

 

Premier mouillage-repos à Sanlúcar de Barrameda (Bonanza).

Deuxième mouillage-repos dans le rio Guadiamar.

2012 09 19-171050a 

 

Arrivée Puerto Gelves le 19 septembre, en fin de journée.

 

 

Samedi 22 septembre : Jac retrouve Michel (bateau Qaswa) à Gelves. Ce dernier est venu en bus depuis le Portugal, mais a oublié des papiers sur son bateau laissé à Olhão. Avec son fourgon, lui et Jac font un aller-retour au Portugal. Ce n'est pas loin : 150 km de Séville à Faro. En chemin, quelques arrêts photos...

 

Vers Tavira, extrémité Est de la lagune de Formosa.

2012 09 22-165356

 

Le viaduc d'Ayamonte, qui relie l'Espagne au Portugal par l'autoroute

 

2012 09 22-170918 

 

Lundi 24 septembre : Jac et Michel prennent la route pour la France. Ils arriveront à Hyères le 26, dans la matinée.

 

 

De HYERES (Var) à GELVES (Séville), par la route

 

Une fois par an, quand je rentre en France en été, j'arrose les plantes de mon balcon hyérois.

Tout ce qui ne supporte pas le manque d'eau a été supprimé.

Il ne reste que des cactus, un arbuste de Mombasa (Kenya) bien adapté, et un philodendron qui tient le coup par miracle, au fil des années.

En ce mois d'octobre, j'ai la chance de voir d'autres fleurs que celles de l'été.

 

2012 10 07-160340

 

Jeudi 11 octobre : Nous redescendons en Andalousie par le chemin des écoliers, avec le fourgon de notre ami Michel. Départ de Hyères. Deux jours plus tard, premier arrêt famille à Toulouse. Deuxième arrêt famille à Tarbes. Puis traversée de l'Espagne du nord au sud. Une route longue, mais bien agréable et dépaysante pour arriver jusque chez nous, sur le bateau. Quelques 1.850 km en tout, en évitant les grands axes et en prenant notre temps.

 

En France, vers Pezenas (Hérault) – coteaux et vignes

2012 10 12-090004 

 

Vendredi 12 octobre : Lamalou-les-Bains 

 

 2012 10 12-094842 

 

 

Samedi 13 octobre : Eglise de Blagnac (près de Toulouse)  

 

2012 10 13-155454 

 

Lundi 15 octobre : De Toulouse à Tarbes, par Samatan. Au loin, les Pyrénées versant français, exposition nord. Les sommets sont enneigés.

 

2012 10 15-105223 

 

Mardi 16 octobre : Séméac, près de Tarbes. Ancienne fabrique de briques rouges

 

2012 10 16-115227 

 

2012 10 16-120415

 

2012 10 16-120718 

 

2012 10 16-121029 

 

Mercredi 17 octobre : Sur la carte, l'Espagne c'est tout droit et pas loin. Mais, c'est sans compter les troupeaux de moutons, ni la chaîne des Pyrénées à traverser. Il faut y mettre le temps !

 

2012 10 17-120715 

 

Ouf ! Les vaches restent dans leur prairie...

2012 10 17-130507

 

 

2012 10 17-131240 

 

Traversée des Pyrénées au tunnel du Somport (8,6 km de long). La route est facile. On est en moyenne à 1.150 m d'altitude. Autour de nous, les pics des Pyrénées culminent déjà à 2.670 et 2.884 m. Ils sont enneigés.

2012 10 17-135354

 

A la sortie du tunnel, c'est l'Espagne, province d'Aragon.

géographie Espagne

 

On reste sur l'autoroute E7/A23 jusqu'à Zaragoza (Saragosse). Les autoroutes d'Espagne sont gratuites, sauf celles longeant la Méditerranée. Pour se reposer ou faire un plein de gazole, il faut prendre les sorties zona de servicio ou via de servicios.

 

A Zaragoza, autoroute A2 jusqu'à Calatayud. Puis on continue sur les voies secondaires. On est sur la Meseta, un haut plateau qui occupe une grande partie du centre de l'Espagne. Le climat y est très continental. On dit qu'à Madrid c'est « 9 mois d'hiver, 3 mois d'enfer ».

On s'arrête dans une pinède pour diner et dormir. La Guarda Civil passe nous voir. « no problema - descansamos – venimos de Francia » (pas de problème, on se repose, on vient de France).

 

Jeudi 18 octobre : Nuévalos, Monasterio de Piedra. La route devient difficile, mais le paysage est beau. C'est très boisé.

2012 10 18-085156 

 

Monasterio de Piedra

2012 10 18-090250 

 

Route CM 210 vers Cillas, province de Castille/La Mancha. Autres paysages. Autres couleurs.

2012 10 18-092826 

 

2012 10 18-093138 

 

 

 2012 10 18-103532

 

Molina de Aragón

 2012 10 18-104054

 

Terzaga, Peralejos, Beteta, Priego : très beaux paysages. Dans les bois et vallonné. Ça monte dur et ça tourne. Quelques pentes à 14 %. C'est la Serranía de Cuenca, une région montagneuse. Le Tage prend sa source vers 1.100 m d'altitude.

 

Petit cimetière au bord de la route, en rase campagne, vers Peralejos.

2012 10 18-113413 

 

Vers Beteta. On peine avec le fourgon, même sur la bande de droite réservée aux véhicules lents. Mais le paysage est magnifique, à nouveau boisé et montagneux.

Un écureuil traverse la route. On l'évite de peu. Un peu plus loin, on a le temps de voir un faon brouter sur le bas-côté de la route. Loin des grands axes routiers, on croise peu de véhicules.

 

A Priego, on longe le rio Escabas très encastré. Des rochers impressionnants font murailles sur la droite de la route. On trouve un petit endroit pour stationner et sortir l'appareil photos.

 

Estrecho de Priego, rio Escabas

 2012 10 18-124111

 

 

 2012 10 18-125826

 

 

  2012 10 18-130051

 

Madrid est à une centaine de km à l'ouest. Les villages défilent : Cañaveras, Huete, Carrascosa del Campo, Saelices, Quintana de la Orden..

On continue sur la route CM 310 jusqu'à Alcazar de San Juan. Le paysage commence à changer. On redescend en pente douce et ça devient très plat. C'est la Mancha, rendue célèbre par Don Quijote (don Quichotte) de Cervantes. On voit même quelques moulins à vent, dont les ailes tournent.

 

Vers Alcazar de San Juan

2012 10 18-150025

 

On finit par rejoindre l'autoroute de Ciudad Real. Arrêt pour la nuit sur le parking d'une station service. Encore la Guarda Civil qui fera sa ronde.

 

 

Vendredi 19 octobre : La route N 420, depuis Puertollano, traverse à nouveau une région de petite montagne. On passe trois cols entre 800 et 900 m d'altitude, et rejoint l'autoroute de Cordoue à la hauteur de Montoro. Nous sommes en Andalousie.

 

Montoro

2012 10 19-095612 

 

Le ciel est nuageux. Mais quand on sait ce qu'il pleut en ce moment dans le sud de la France, c'est encore très supportable ici !

 

Photo prise quelque part entre Cordoue et Séville. On est bien en Espagne ! Voici le fameux « toro Osborne ». A sa création, une publicité pour un alcool fort. Mais en 50 ans, c'est devenu un véritable symbole de l'Espagne.

 

2012 10 19-104608

 

Sur la droite, on dépasse un immense champs de panneaux solaires. Peut-être sur 1 km². Je n'arrive pas à le prendre en photo.

Après Cordoue

 2012 10 19-105125

 

2012 10 19-105918 

 

L'autoroute Cordoue-Séville est elle aussi gratuite. La circulation devient un peu plus chargée. On approche de Séville. Sur le périphérique, on fait attention de ne pas se tromper de route. Il faut prendre la direction Huelva, puis Coria/Gelves.

Les lieux deviennent très familiers. Enfin, nous arrivons à Gelves. Voici l'enceinte de la marina. Jac me dit que Coquillage n'est pas à la place où il l'avait laissé. En fait, ils sont en train de draguer la marina et le bateau a été mis à une autre place. No problema.

Les bureaux sont fermés le week end. On attendra lundi matin pour aller à l'oficina. Coquillage est arrivé ici le 22 septembre. Il hivernera 6 mois à Gelves, avant de repartir naviguer.

 

 

petits coquillages

 

 

Commenter cet article