Novembre à Gelves
Séville
hivernage 2012/2013
Puerto Gelves
Dimanche 21 octobre : Nous sommes à nouveau à Gelves pour un deuxième hivernage. On retrouve quelques amis-bateaux, partis d’ici au printemps dernier, comme nous. Miguel et Joce (3 Pence), Marita et Luís (Neguas), Diana toujours en pleine forme avec ses 80+ ans... Elle a même très amélioré son français.
Mardi 23 octobre : Vers 14 h, avant de déjeuner, on regarde la mise à l'eau de 3 PENCE, et prend quelques photos pour eux.
Dans l'après-midi, une surprise ! Voici Christian et Marie-Jo (Swadoune), connus ici et revus à Culatra. Ils hivernent à Punta Umbria, près de Huelva, et sont venus en visite jusqu'à Gelves par la route.
La journée a été ensoleillée. A 17 h, on a 29° dans le carré. Le ciel est bleu, comme on l'a connu ici pendant des mois. Mais novembre approche. Les pluies sont très probables... D'ailleurs, les prévisions météo ne sont pas terribles.
Jeudi 25 octobre : La météo a vu juste. Pluies abondantes, genre déluge à la Noé. Cette fois, le pont de Coquillage est lavé. Il n’avait pas reçu une goutte de pluie depuis début mai ! Mais pas de problème si ça continue. On flotte... A 16 h, le ciel est si noir qu'on dirait la nuit qui tombe. Mais, ici, il faut vraiment qu'il pleuve à un moment de l'année. Il fait tellement sec, pendant des mois !
Les crues du Guadalquivir : on regarde de temps en temps le site embalses cuenca Guadalquivir (barrages bassin du Guadalquivir). On peut suivre la montée des eaux retenues dans les barrages en amont du fleuve. Quand elle atteint environ 70 %, ils ouvrent les vannes, comme en novembre 2010. Le fleuve avait charrié des épaves en tout genre. Mais la Marina prévient les plaisanciers. Car certains mouillent au milieu du fleuve. Si on avait un chauffage à bord, on y serait pour l'hiver. Au mouillage, la Marina demande seulement une participation de 2,50 € /jour, pour l’appontement et les douches.
En fin de journée, on fait tourner le moteur et part s'amarrer au ponton sur le fleuve. C'est plus agréable. Mais pas pour internet. Dans la marina, en face de l'oficina, très bonne connexion gratuite avec notre antenne ou sans. On pouvait aller sur le net chacun sur notre ordi. Sur le fleuve, c'est une autre histoire. Seule connexion possible avec l'antenne, de préférence à marée haute. Et ce n'est vraiment pas terrible. Ca rame un max... quand on y arrive !
Mercredi 31 octobre : L'automne est là. Ce matin, brouillard. Il fait 15° au réveil, mais la température remonte dans la journée.
Vers 19 h, apéro à bord avec 3-PENCE. Michel nous raconte... Miguel se découvre. Chaque voilier est un livre entier à lui seul. Il y a beaucoup à raconter et à faire partager...
Dimanche 4 novembre : Ciel très couvert, pluies d'automne. Vers 13 h, on prend l'apéritif avec Michel et Joce (3-Pence) au bar SeisPies du port, puis une paella,. C'est l'anniversaire de Michel. Mais, aussi, leur départ de Gelves, demain matin. Encore des amis que l'on « quitte ». A se revoir, ailleurs, au hasard des navigations.
Lundi 5 novembre : 9 h. Un dernier signe de la main en voyant partir 3-PENCE vers les Canaries. On les suit du regard, et même aux jumelles, jusqu'au passage sous la ligne haute tension. Depuis qu'un voilier a touché, chacun stresse. Bon, ça passe large. Leur place au ponton reste libre. Elle semblerait meilleure que la nôtre pour capter internet. Mais on n'a pas envie de bouger.
Rester et voir partir des amis-bateaux est plus difficile que de quitter le lieu où on les a connus... J'ai même raté la photo de leur départ. Je voulais prendre leur voilier au milieu du fleuve, avec les deux rives du Guadal...
Dans la matinée, le courant devient fort. Un voilier mouillé sur le fleuve chasse et part tout seul. Il viendra prendre la place de 3-PENCE.
Il a beaucoup plu ces derniers jours. Le fleuve devient couleur café au lait. Il prend la couleur des fonds qu'il a remués.
Le courant entraîne de nombreuses branches d'arbres et des bambous.
Benjamin est le premier à rentrer son voilier dans la marina.
Mardi 6 novembre : Toujours une mauvaise météo. Gérard (WhyNot) est de retour des Baléares. Beaucoup de pluies pour naviguer. Vents forts. Chaque été, il fait Séville-Baléares. Toujours au mouillage dans les îles, qu'il connaît bien. Mais les temps changent, les mouillages deviennent payants et sur corps-mort. Déçu, il envisage maintenant la Grèce et la Turquie... En attendant, c'est reparti côté ambiance hivernage. Demain, on est invités à son bord.
Mercredi 7 novembre : Un solide bateau hollandais de 20 m sans mât vient d'arriver. Il mouille au milieu du fleuve, en aval. Puis, à cause d’un fort courant, il se met près de la rive. On le retrouve échoué, à marée basse. Mais tout rentre dans l'ordre à marée montante. On voit même de la fumée sortir de sa cheminée. Sur le pont du bateau, il a sa réserve de bois... et il récupère le bois qui flotte sur le fleuve. Fabrication de bûches pour soirées « au coin du feu ».
Samedi 10 novembre : Il pleut encore. Maintenant, ce sont des troncs d'arbres qui naviguent sur le Guadal, arrachés en amont par le fleuve qui déborde sur les rives. Les bateaux les plus exposés le long du ponton partent progressivement dans la marina. Marita (Neguas) demande à Jac de l’aider à larguer les amarres. Ils quittent le ponton, eux-aussi, et entrent dans la marina. La barque à moteur des marineros les accompagnent car le courant avoisine les 4 nds. Nous, pour l'instant, on peut rester sur le fleuve.
La passerelle qui relie le ponton à la terre ferme est habituellement très pentue. La montée des eaux la rend presque horizontale.
La pluie finit par cesser. On a de la chance car c'est le week-end artisanal de Puerto Gelves. Des stands se sont installés tout le long du quai. Vente de petites choses faites maison, bijoux fantaisie, vêtements, céramiques, peintures... Une ambiance agréable, qui se termine par deux soirées musique en plein air.
Le soir, Jac fait des essais vidéo avec son appareil photos. Sur une estrade montée devant l'Oficina, un guitariste et deux chanteurs de flamenco. Il y a du monde vers 20 heures 30. C'est la sortie habituelle avant le dîner. Spontanément dans la foule debout, six jeunes femmes lèvent leurs bras. Les mains commencent à danser... Au rythme de la guitare, elles se laissent aller pour une sévillane.
On avait mis notre première vidéo en ligne, mais ce premier essai ne nous convient pas. Il nous faut revoir le "décor" (présentation, et fin de la vidéo). Et aussi le site d'hébergement, sans pub pour dvd à la suite de notre vidéo.
Dimanche 11 novembre : Michel (Qaswa) rentre de France. Avant de retrouver son bateau à Olhão, il s'arrête ici et passe nous voir. C'est l'heure du café, à bord. On terminera nos discussions en dînant ensemble au café du port. Il ne revient à Gelves avec son bateau, qu'en janvier.
Mardi 13 novembre : Enfin Séville comme on la connaît, et comme on l'aime, avec son ciel bleu sans nuage et pas un souffle de vent. Le Guadalquivir retrouve son calme, même s'il flotte encore des « crocodiles ». Les marineros nous disent que les troncs finiront par arriver à la mer. D'ailleurs, ils ressortent les voiliers qui étaient seuls au mouillage et qu'ils avaient rentrés dans la marina. Mais tout de même, on voit repasser les mêmes crocodiles à marée montante, puis les revoilà à marée descendante... entraînant dans leur sillage une multitude de petits bois. La wifi a du, elle aussi, subir un bon nettoyage... Le débit n'a jamais été aussi bon !
Jeudi 15 novembre : Toujours des « crocos » sur le fleuve. Jac nettoie régulièrement « devant sa porte ». Il y a encore de grands troncs d'arbre et des saletés en tous genres qui viennent se coincer à l'étrave ou vers la jupe arrière, selon le sens de la marée.
Côté fleuve...
...Côté marina
Vendredi 16 novembre :
Trop de « crocos » viennent cogner le bateau. En fin de journée, Jac décide de rentrer dans la marina. Le moteur tourne. On débranche la rallonge électrique reliée à la borne du ponton, et commence à larguer les amarres.
Mais l'alarme moteur se met à siffler. On avait déjà eu ce problème, l'an dernier : trop de saletés dans le filtre à eau. On verra demain, c'est l'heure de dîner... Mais, demain, c'est prévu pluie. D'autres objets flottants vont à nouveau monter et redescendre... Alors, Jac démonte et nettoie. Il fait nuit quand le moteur tourne à nouveau. On rejoint les autres voiliers qui nous ont précédés dans la marina, plus sécurisante.
Lundi 19 novembre : Quelques arrivées de bateaux. Une grosse et luxueuse vedette de 18 m, pavillon hollandais, entre dans la marina. Elle fait son plein de carburant depuis un camion-citerne venu spécialement sur le quai. Sur le fleuve, c'est un 2-mâts belge qui s'est amarré au ponton flottant.
En face de nous, dans la marina, une maison-bateau. Par mer plate, il doit pouvoir naviguer jusqu'au Guadiana.
Jeudi 29 novembre : L'hiver arrive. Les pluies ont cessé, laissant la place à un ciel tout bleu. En ce moment, avec un petit vent du nord frisquet, il fait 4° à 6 h du matin, 8° au réveil et 14° à 15 h (à l'ombre). Comparées à Hyères, les températures mini sont plus froides, et les maxi plus élevées. Ici, c’est plutôt un climat continental, puisque l'été il y a facile 40°, et même ça peut monter à 50°.
On part faire un tour à Séville. On regardait les tarifs du métro, mais c’est plus économique en bus. Donc, petit détour par la papeteria de Gelves pour approvisionner notre carte bus.
A Séville, les moyens de transport ne manquent pas : un métro moderne composé d’un seul wagon, de la taille de 2 ou 3 tramways. On peut prendre le métro avec son vélo. Des bus, tramways, calèches. Des vélib. Les trottoirs des grandes avenues ont une piste cyclable bien délimitée... qu’il faut respecter. Pour le piéton, traverser une avenue n’est pas un stress : un compte à rebours, accompagné d’un petit « cui-cui... ». Séville est une grande ville, il y a beaucoup de monde.
Les platanes commencent à perdre leurs feuilles, et les orangers qui bordent les avenues sont pleins d’oranges bien rouges (immangeables, ou peut-être excellentes en confiture comme celles de Hyères). On revoit des « statues vivantes ». J’ai demandé à celle-ci comment elle tenait : un secreto !
La Feria del Belén (Foire de la Crèche) crée une animation supplémentaire. Elle se tient près de la cathédrale.
Près de la cathédrale, les stands de santons. Les plus étonnants sont les tout-petits. Moutons, poules, mais aussi légumes, plats cuisinés, outils de bricolage.. Il faut dire qu’ici il n’y a pas que les crèches dans les églises. Chacun fait sa crèche, et il y a même des patios transformés en crèche. A découvrir en décembre.
Après les santons, on traîne avenida de la Constitución... Un tour à la Fnac pour (seulement) jeter un coup d’oeil aux rayons photo et informatique.
En remontant l’avenue... Tiens ! une entrée d’immeuble un peu spéciale. On y va. Sur la gauche, un très beau patio. Et dans le fond, une place ronde intérieure. La Plaza del Cabildo.
Plaza del Cabildo
Petit rappel aux visiteurs de l’Andalousie :
En vous promenant, regardez ce qu’il y a derrière une porte entrouverte, ou une grille en fer forgé. C’est souvent un magnifique patio.
Bientôt la Navidad, et la fin de l'année, qu'on souhaite les meilleures possibles à tous et toutes.
vidéo santons animés -ICI-
vidéo danse "sevillana" -ICI-
