SÃO MIGUEL : FURNAS, un lieu à part

Publié le par voilier-coquillage

 

 

 

Un lieu pas ordinaire

La nature, le lac, les solfatares, et le parc Terra Nostra

 

 

L'article est plus long qu'habituellement, car on a regroupé les 3 journées où nous y sommes allés. Carte de l'île -ICI-

 

Samedi 20 avril 2013 : Ponta Delgada-Furnas en bus. Départ 9 h. Prix du billet aller : 4,03 €. Une heure et demi de route car le bus dessert aussi les petits villages côtiers.

A l'aller, on fait le trajet par la côte Sud. La route tournicote sans arrêt. Le bus prend le chemin des écoliers. Les rues sont très étroites, pentues, souvent en sens unique. Les trottoirs, pour une seule personne. Mais il passe... Nous, on aurait presque le mal de mer.

On fera le retour par le Nord. Furnas-Ponta Delgada à 17 h 15. La route tourne moins. C'est aussi long, et même un peu plus en durée car le bus s'est arrêté vingt minutes à la gare routière de Ribeira Grande. -horaires bus-

FURNAS... ce n'est pas un lieu ordinaire.

 A l'arrivée, le bus nous laisse près d'un transformateur. Début de nos surprises.

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Le village est au fond d'un immense cratère. La végétation est luxuriante car le sol est chaud et humide. Ici, c'est tranquille, comme dans chaque village traversé. A l'image de l'île.

On fait d'abord un tour en ville. L'église, avec ses 3 croix représentation symbolique du Vendredi Saint.

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Un beau décor en azulejos, près d'une petite rivière et d'une noria. La couleur bleue habituelle.

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voir animation vidéo -ici-

A partir de là, on sort du village pour aller chercher le sentier de randonnée, qui doit nous mener rapidement au lac.

Vue sur Furnas. Ici, comme sur toute l'île, les fleurs sont reines.

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L'eau coule de partout. La végétation n'a pas de problème de sécheresse. Beaucoup de plantes et de fleurs.

Après un champ à vaches noires et blanches, on quitte la route. Voici notre chemin. On a un plan des sentiers qui vont vers le lac. 

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Le chemin commence à monter. Jac me dit que le lac est un peu plus haut que le village.

Mais on monte toujours. Par endroit, le sentier se confond avec un petit ruisseau. La grimpette est boueuse.. On se baisse pour passer sous les arbres.

 

La végétation est exotique, dense. Ça me rappelle un peu le Costa Rica, mais sans aucun bruit, ni la moiteur tropicale. Des sous-bois avec de grands arbres et des fougères arborescentes. De la mousse sur le tronc des arbres.

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On finit par apercevoir le lac, en contrebas. Il semble bien en bas. On continue de monter, pensant qu'il faut franchir le col du cratère, et qu'ensuite on va redescendre. Ça monte dur.

On fait une halte en débouchant de notre forêt dans un champs à vaches. Petite collation, boire. Il fait frais, tout là-haut... Il faut continuer. Pas question de redescendre en glissant sur ce chemin boueux. Et on continue de monter. Dure-dure, la montée ! Je n'en peux plus !

 

En fait, on n'a pas pris le bon chemin. Celui qui devait nous mener rapidement aux fumerolles, en bord du lac. On se retrouve finalement au Pico do Ferro, à 540 m d'altitude.

Mais le site nous fait déjà oublier le mal qu'on s'est donné pour y parvenir par erreur.

Notre chemin débouche sur une route très fleurie. Puis le miradouro.

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De tout là-haut, la vue est belle sur le lac de Furnas, la vallée, et au loin la mer. De presque partout sur l'île, on voit la mer en contrebas. Une impression d'infini, et d'être perdus entre Europe et Amérique.

Le lac de Furnas, la mer derrière.

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Et encore des haies de fleurs. C'est la pleine floraison des azalées, à défaut des hortensias en fleur.

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Pour revenir au village, on envisage de faire du stop. Par la route, 7 km. On est à 540 m d'altitude. On redescend à 200 m. (merci Google Earth pour les données d'altitude). Pas grand monde. Finalement on n'a pas trop peiné, et on voit encore d'autres paysages.

 

Furnas, au loin. C'est de là qu'on est partis, et c'est là qu'on retourne.

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Entre Pico do Ferro et le village, un terrain de golf qui ne peut pas être plus « green » !

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Vers le village, on voit de la fumée en plusieurs endroits. Ce sont des petits geysers de boues sulfureuses en ébullition (solfatares). Le village est traversé par deux rivières, dont une d'eau chaude. Ici, le volcanisme se manifeste partout. On verra tout ça plus en détail, lors de notre prochaine visite. Aujourd'hui, c'était journée ballade dans la nature.

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En arrivant à Furnas, les maisons sont enfouies dans les fleurs.

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Sur le bord de la route, encore quelques azulejos.

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On arrive enfin au village.

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Et comme on n'a pas encore assez marché (hi, hi!), on fait le tour du Parc Terra Nostra par l'extérieur. On le visitera un autre jour .

Encore de l'eau qui s'écoule. Et de la mousse jusque sur le tronc des palmiers.

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Avant d'arriver à notre arrêt de bus, encore deux découvertes.

Cette maison à la toiture retroussée à la chinoise, et sa couleur.

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Mais on en voit de toutes les couleurs !   

Et, côté jardin, cette plantation de taro (peut-être). C'est une plante tropicale, courante en Chine. De l'igname ou chou chinois ?

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Il y en a un champ complet. La plante pousse les pieds dans l'eau. On voit d'ailleurs le système d'irrigation, l'eau coulant sans arrêt depuis un petit ruisseau. Et, c'est peut-être une rivière d'eau chaude.

En conclusion, une belle journée de découvertes. Et aussi une grosse journée pour les jambes. Une bonne quinzaine de km. Mais qui valait le coup. Demain, on se repose !

Avec toute cette marche, on n'a pas eu le temps de tout voir. On y retournera une deuxième fois.

 

petit coquillage seul

 

Vendredi 3 mai 2013 : Deuxième journée à FURNAS.

Une superbe journée, sauf côté ciel. Averses, nuages, brume. On n'a pratiquement pas eu de rayons de soleil, ou très furtifs. Mais la beauté du Parc Terra Nostra nous fait oublier qu'on prend des photos sous la pluie, en protégeant tant bien que mal mon appareil photos. Et on sort les ponchos de pluie. Peu esthétiques, mais très pratiques car le sac-à-dos est protégé (2 € au Géant des Affaires, ou au Chinois).

 

Pour aller à Furnas, on prend le bus de 9 h à Ponta Delgada (on ne l'a pas raté, cette fois-ci). On s'arrête au début du lac, au lieu d'aller jusqu'en ville. De là part une ballade tout le long du lac, jusqu'aux solfatares (des jeysers un peu spéciaux).

 

Les rives sont très inondées. Mais le chemin n'est pas boueux. Il est pavé.

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On passe devant la fameuse église en bord de lac, qui est sur toutes les photos. Le lac, et notre photo, seront dans la brume. Un certain charme, aussi.

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La maison au bord du lac...

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Un arrêt au Centro de monitorização e investigação das Furnas, mais 2,50 € la visite du lieu qui ne semble pas passionnante (pour nous). A l'extérieur, des sculptures taillées dans le tronc d'arbres coupés, et le repiquage de jeunes arbres.

A gauche, le bâtiment du Centro se fait discret dans le paysage.

 

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On continue sur notre chemin pavé, le long du lac. On compte rejoindre le site des fumerolles, de l'autre côté du lac et près de la ville. Le sentier devient boueux, et finalement il est noyé. On fait demi-tour, presque arrivés. Les kilomètres se cumulent...

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En chemin, petit détour pour voir un araucaria de 50,10 m de haut, et 193 cm de diamètre. Un des plus hauts du monde. Il est si haut, et entouré de végétation, que la photo est impossible. On longe un bois d'eucalyptus. C'est le moment de respirer à fond. Ça sent bon !

Puis revoici l'église, toujours à moitié dans la brume.

 

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Une bonne marche à pied pour rejoindre le site des fumerolles par l'autre côté. Et, par la route principale qui mène à la ville de Furnas. Mais elle est agréable car on longe le lac.

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On fait le tour du lac en empruntant la route pavée. Toujours dans la brume et le crachin...

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Sur la route qui longe le lac, une maison isolée, entourée de verdure. Murs partiellement en pierre de lave. Vue sur le lac.

On se rapproche des fumerolles. De loin, on aperçoit la fumée des « chaudrons ». 

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 Les fumerolles, ou solfatares, sont de l'eau bouillante sulfureuse qui sort de terre.

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Les petits dômes de terre renferment des grosses marmites, où cuit le cozido (pot-au-feu) des habitants. Pour la recette -ICI-. Le site est impressionnant, et ça pue l’œuf pourri (odeur du souffre). 

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Les solfatares

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Il n'est pas loin de 13 h 30. Après notre longue marche, il faut aller jusqu'au village trouver un snack-bar pour se restaurer. Seul lieu où on ose demander à déjeuner, à une telle heure. On a toujours autant de mal avec l'horaire, et les km, ça creuse !

 

Un beef-steak haché avec salade et tomate, le tout entre deux morceaux de pain léger, et des frites. Un café... et c'est reparti pour la ballade dans ce fameux Parc Terra Nostra, réputé au-delà de São Miguel.

On marche encore un peu pour y parvenir. En chemin, des ruisseaux de partout.

 

Le parc est en centre ville. Entrée 5 €, incluant la piscine d'eau chaude thermale ferrugineuse. Pour ceux qui peuvent s'offrir un peu de luxe, il y a un hôtel 3-étoiles qui donne dans le parc, avec accès piscine gratuit.

La couleur de l'eau ne permet pas de voir ses pieds au fond du bassin. Et, côté température, j'ai mis la main... température d'un bain bien chaud dans sa baignoire.

La piscine est à l'entrée du parc.

 

Au 18e siècle, le lieu est la résidence d'été d'un américain alors Consul à São Miguel. Le parc sera racheté et agrandi. Beaucoup de plantes endémiques des Acores. J'ai fait 280 photos. Elles ne rendent pas comme la réalité. J'avais envie de tout photographier pour revoir ce parc, de retour au bateau. C'est vraiment beau !

Un majestueux séquoia, avec de la mousse sur son tronc.   

Une belle mare aux canards...   

 

 

 

 

 

Le coin des animaux...    

 

 

Le ginkgo biloba (arbre aux 40 écus), existait il y a 300 millions d'années.

Il est considéré comme un fossile vivant, rescapé de l'ère primaire. L'espèce existait bien avant les dinosaures, et a survécu à tous les bouleversements de la terre. Actuellement, les plus vieux arbres auraient 4.000 ans (Chine). Arbres, photo de droite.

Le coin des broméliacées, ces plantes qui n'ont pas besoin de terre pour survivre, mais seulement une humidité de l'air. Ici, elles sont servies !

 

 

Le cyca n'est pas un palmier, ni une fougère. La plante est originaire du Japon. 

Il y a aussi des camélias...

Avec le crachin qui tombe, les photos ne sont pas faciles. Mais je veux garder le souvenir...

La journée a encore été trop courte. On n'a pas eu le temps de tout voir. Il y a d'autres sources chaudes et d'autres bains ferrugineux.

 

17 h 10, on reprend le bus pour Ponta Delgada, via Ribeira Grande. Sur la côte Nord, on retrouve du soleil. Et à Ponta Delgada, côte Sud, la pluie. Entre les deu, 18 km et des volcans.

 

 

Mardi 7 mai : FURNAS une dernière fois, sur le chemin de retour depuis NORDESTE (article à venir). Malgré nos deux passages, on n'avait pas vu les caldeiras (ici-chaudrons). Aussi appelées solfatares ou fumerolles. Très impressionnant car c'est en ville ! Un autre paysage que celles au bord du lac. Furnas est une station thermale avec pas moin de 22 sources médicinales. Ici, pas de maladies respiratoires. L'air qu'on respire soigne !

 

Ca bouillonne de partout. Ca fume. Ca pue l'oeuf pourri (soufre). Il y a même de la fumée qui sort des bouches d'égouts. A un endroit, un gros trou avec un gros bouillon à 100° et puant. Mais aussi avec un bruit venant des entrailles de la terre. Du Jules Verne en Voyage au Centre de la Terre.

voir vidéo -ICI-

Une fontaine peu ordinaire. Eau chaude, eau sulfureuse, eau froide.

 

Et pour finir la journée, on tombe sur ce mur peint... "il y a toujours de l'espoir".


FURNAS est un lieu qui sort vraiment de l'ordinaire. On a aimé cet endroit : notre ballade dans la nature, le lac, les fumerolles et le parc. Tout nous plaît et nous surprend sur cette île !
 


Prochain article : Parque Natural da Ribeira dos Caldeirões - NORDESTE - POVOACÃO.

Publié dans Les Açores

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