TAVIRA - CULATRA
TAVIRA (Algarve)
Mercredi 25 avril : Départ de Gelves à 10 h. Dernier tiers de descente du Guadalquivir contre vent et courant. Bonanza 18 h. Sortie du chenal (bouée 6) à 19 h.
Sur le fleuve, à chacun sa plaisance !
Arrivée Tavira, jeudi à 8 h (heure d'Espagne), 7 h locale. On remet montres, ordi et appareils photos à l'heure portugaise.
De Gelves à Tavira
Vendredi 27 avril 2012 : Allés à terre avec l'annexe tout-terrain. On la remonte assez haut sur la rive, en prévision de la marée montante. On suit une route entre les marais salants. Une bonne demi-heure de marche pour arriver en ville.
Les marais salants - Tavira
Visite de Tavira, rive droite. Une petite ville qui serait certainement bien agréable sans la pluie. On retrouve les rues étroites et pavées, des escaliers un peu partout. Les cheminées typiques de l'Algarve. Un pont romain. Une trentaine d'églises. Les remparts d'un vieux château.
La ville est traversée par le rio Gilão. Son port, autrefois très actif, a été isolé de la mer suite à un tremblement de terre, qui l'a ensablé. De notre mouillage, on voit cependant passer des petits bateaux de pêche. Mais la ville vit principalement du tourisme.
Le pont romain sur le rio Gilão
Les berges du rio.
Les maisons avec des toits à 4 pans retroussés, un peu comme les maisons chinoises.
Il pleut. On s'arrête pour prendre un café com leite et un bolo (pâtisserie). Je teste le portugais que j'ai appris dans ma « méthode express ». Apparemment, on me comprend. C'est encourageant !
On repart. Des escaliers nous mènent aux remparts d'un ancien château maure. Vue sur la ville et beau jardin avec toutes sortes de fleurs et d'arbres. Remparts et jardin accès libre.
Vue sur la ville, depuis les remparts du château.
Un jardin dans les remparts.
Tavira est surnommée « la ville aux mille et une églises ». On n'en visitera que deux.
Retour vers le bateau, toujours sous la pluie. En bons varois, on a très mal géré la marée. La mer est descendue de beaucoup plus qu'on le pensait, découvrant un sol vaseux et des cultures de coquillages. Jac traîne l'annexe vers la mer, mais ça s'enfonce de plus en plus. Je dois m'asseoir dans la vase pour retirer mes bottes prisonnières. Et Jac s'entaille les deux pieds sur des coquillages.
Pour achever la journée, mon ordi fait un gros plantage « écran noir ». Données perdues. Sauvegarde datant de 8 jours... Je n'ai même pas pu réinstaller Windows. J'ai du ressortir mon vieux Packard déjà à problème, et qui consomme un maximum de courant. Pas terrible quand il pleut et que les panneaux solaires sont notre source d'électricité. Bref, fin de journée tout-faux !
28 et 29 avril : Pluie, grains, petites éclaircies, giboulées... et pas chaud. On fait tourner le moteur pour remplir les batteries.
Deux jours pour rendre mon vieil ordinateur opérationnel. Pendant ce temps-là Jac bricole sur l'ordi à problème, puisqu'il n'y a plus rien à perdre. Et voilà qu'il réussit à partitionner différemment... réinstalle windows... et ça remarche. A nouveau des heures passées pour refaire mon ordi préféré... ou « comment passer son temps sur un bateau au mouillage sous la pluie ». On a aussi des bouquins à lire... Mais dès le premier rayon de soleil, on va à terre.
Jeudi 3 mai : Toujours une météo à la mode de Bretagne... A regarder sur Séville, c'est la même dépression qui passe, et encore davantage de pluie. Au moins, ici, on a l'espoir d'un changement de ciel avec la marée. Par contre, à Séville, il fait 10° de plus !
Tavira Quatro Aguas, sur la ria Formosa, près de la sortie mer (photo prise du bateau au mouillage)
Vendredi 4 mai : A la rechercher d'une plage pour échouer Coquillage et nettoyer la coque, on prend le chenal de Tavira à Santa Luzia. Vu du bateau, Santa Luzia est un joli petit port de pêche. Mais rien pour nous échouer. On retournera donc dans le « lagon » de Culatra, où on avait nettoyé la coque, en octobre dernier.
Santa Luzia
Samedi 5 mai : Ciel très nuageux, mais le soleil semble vouloir enfin revenir. Nous allons au marché de Tavira. Depuis Tavira Quatro Aguas, il est sur la gauche avant d'arriver en ville. C'est un très grand marché couvert.
A l'extérieur du marché, en terrasse, café +bolo à 1 €.
Mais aussi sopa (soupe) +bifana (tranche de viande dans du pain léger comme de la meringue) +boisson, le tout à 3 €. Et plat du jour-boisson-café à 6 €.
Et comme il a beaucoup plu, « ha caracóis » (il y a des escargots). Les escargots du jardin sont LE grignotage par excellence.
Dimanche 6 mai : De Tavira à Culatra. Pas de vent. Route au moteur. Bien arrivés.
CULATRA (Algarve) – notre deuxième passage
Dimanche 6 mai 2012 : En arrivant à Culatra, on mouille au nord de l'île. On attend la marée haute pour entrer dans le lagon. Info lagon : 2,20 m d'eau à marée haute fort coefficient. A marée basse, il n'y a plus d'eau.
On retrouve cet endroit qu'on a tant apprécié en octobre 2011 (voir notre article « Lagune de Faro : Culatra » -ici-). Les mêmes marins sédentaires sont toujours là. Le même calme. Les lieux comme ça, il faut s'en méfier. Pas question de ne plus en bouger ! C'était pas facile de quitter Gelves, on ne va pas ressortir cette ritournelle ici aussi...
Lagon de Culatra – 36°,9912 N ; 007°,8367 W (voir cartes 029 -ici-)
Comment on s'échoue : L'eau est claire. On repère un endroit avec du sable, tout près du rivage. On mouille et redescend nos 2,50 m de quille pour nous coincer dans le sable. Dans un premier temps la quille reste libre de monter. A basse mer, la quille est haute. On la fixe. Le bateau se pose sur le sable. Juste avant, Jac met en place les « béquilles » de sa fabrication (photos dans l'article Lagune de Faro : Culatra). Ainsi équipé, Coquillage reste à la verticale. On pose une deuxième ancre à terre pour que le bateau ne bouge plus à marée haute.
Propreté de la coque : Maintenant que Coquillage est à sec, Jac inspecte la coque. Pas spécialement sale ! On pense que notre long séjour dans l'eau douce du Guadalquivir avait favorisé des algues. Mais le passage en eau salée a du les nettoyer. On ne cherche pas plus de réponses puisque tout va bien.
« Coquillage » à nouveau dans le lagon de Culatra, pour un nettoyage de coque.
Lagon, à marée haute
Ilha da Culatra, en ville...
On croise Madame Cigogne...
Mardi 8 mai : Navette-bateau de 7 h 45 pour Olhão. ¾ h de trajet. Il y a aussi une navette pour Faro à 7 h 30. Quelques courses à faire en ville.
Retour à Culatra en fin de journée.
Coucher de soleil dans le lagon de Culatra
VILAMOURA
Jeudi 10 mai : On n'a pas trouvé de voilerie plus proche que celle de Vilamoura (entre Albufeira et Quarteira), à une trentaine de km. Donc départ de Culatra par la navette de 7 h 45, bus pour Faro, puis pour Vilamoura-marina. On a besoin de coulisseaux pour la grand-voile, et d'un deuxième pilote automatique par sécurité.
Tarif navette-bateau de Culatra à Olhão : 3,60 € un aller-retour
Tarif Olhão-Faro en bus : 6,40 € un aller-retour
Tarif Faro-Vilamoura : 8 € un aller-retour
Vilamoura a une immense marina très abritée, de 2 km de périphérie. Mais il y a moins de voiliers que de yachts. Le shipchandler n'est pas branché voile. Il est dans une galerie marchande, au premier étage d'un grand immeuble d'habitations. Quant à la voilerie, près de la Capitainerie, on n'a pas trouvé notre coulisseau. On rentre donc bredouilles... et fatigués.
La marina de Vilamoura
Départ de CULATRA... vers les Açores
Vendredi 11 mai : Tôt le matin, Jac fait une vidange moteur et monte en haut de mât pour tout vérifier. Puis on sort du lagon pour ne pas être bloqués par la mer qui commence à descendre. Nous allons à Olhão faire le plein de gasoil avec le bateau. Pendant que Jac transvide les jerrycans de gasoil, je fais cuire oeufs durs et poulet en vue de la traversée vers les Açores. On prend notre comprimé de Stugerón, un anti-mal de mer très efficace vendu en Espagne.
Ce qui nous a rapidement décidés, c'est une très bonne couverture météo à 8 jours. Vent d'Est, ce qui est peu habituel, puis vent de Nord. On hisse les voiles et sort de la lagune de Faro. Cap plein Ouest, c'est tout droit. Vent arrière. Et en plus, il fait soleil...
Impression étrange pour moi qui n'ai jamais fait plus de 2 ou 3 jours de mer à la suite. Pendant plus d'une semaine, il n'y aura plus la terre à l'horizon. Chacun cogite à sa façon. On n'a pas encore oublié tous les petits problèmes du bateau avec notre dernier départ raté. On se rappelle qu'en juillet dernier, Jac est allé jusqu'au rail des cargos au large du Cap Saint-Vincent... et que le pilote est tombé en panne... Et la carte Google qui ne s'est pas installée sur l'ordi de nav... Bon, on n'est pas au point pour une traversée ! Alors que les conditions sont idéales, on affale les voiles... et retour au moteur jusqu'à Armona.
Dimanche 13 mai : Au mouillage dans la lagune, devant l'île d'Armona, la mer est aussi plate que l'eau d'une baignoire. Le ciel est tout bleu. Pas un souffle de vent. La température est maintenant d'une vingtaine de degrés, au réveil. Et déjà 32° dans la journée. La mer est à 21°. C'est très calme. On prend notre première douche solaire, dans le cockpit. On est bien, ici.
Jac travaille sur un régulateur d'allure qu'il a fabriqué. Bon signe qu'on veut reprendre la route ! D'ailleurs, on n'avait envisagé les Açores qu'en juin-juillet-août. C'est cette première fenêtre météo de 8 jours qui nous a bousculés. Les dépressions commencent seulement à s'espacer. On avait pourtant dit qu'on ne courait plus !
A quelques coups de pagaie on est sur le rivage. Une plage de sable blond. Au village, aux rues de sable et sans autres véhicules que deux tracteurs, il y a une épicerie. Mais, comme à Culatra, on préfère aller au supermarché Pingo Doce d'Olhão avec la navette-bateau. D'ici, le trajet est plus court. Et c'est moins compliqué qu'à Culatra. Dans le lagon il nous fallait parfois ôter les chaussures, voire le jean, pour traverser à gué dans les dunes à marée montante.
Dans quelques jours, on part pour Alvor, toujours plus à l'ouest. Et Jac va pouvoir tester son régulateur d'allure.
Pensez à regarder, de temps en temps, notre page « où sommes-nous actuellement ». C'est la première chose qu'on met à jour, en arrivant. Les articles tardent davantage à être mis en ligne.