Du Guadalquivir au Guadiana
encore une fois... otra vez... outra vez
CHIPIONA - MAZAGÓN - ISLA CRISTINA
ALCOUTIM / SANLUCAR - Mina de SAO DOMINGO
CULATRA
Mercredi 29 mai : On se prépare pour une nav, sans se presser. Jac monte en tête de mât vérifier le gréement. Il en profite pour passer le produit pour faire glisser plus facilement la grand-voile dans le rail du mât. On fait le plein alimentaire, l'eau douce et les bouteilles de camping-gaz. Jac a aussi réparé la petite annexe qui fuyait. Elle commence à être bien vieille, mais tellement pratique ! Car tout-terrain d'atterrissage.
Il fait beau. Déjà plus de 30°, pas un souffle de vent, ciel tout bleu... à la sévillane. Et le Guadalquivir est à 23°. Les marineros de Puerto Gelves sortent la maison-bateau de la marina. Ils l'amarrent le long du ponton sur le fleuve. Vont-ils à nouveau draguer la marina ? Car elle est à nouveau envasée.
Samedi 1er juin : On va payer la marina. Et non... fermée le week-end ! On ne partira pas demain.
Et, on vient d'avoir une fuite sur l'un des réservoirs d'eau. Vider une partie de notre plein dans l'autre réservoir, démonter, réparer, mastiquer, attendre séchage... Sur un bateau, il y a souvent des choses qui ne marchent pas comme on voudrait. Bon, après on sera à nouveau prêts... peut-être.
Le bougainvillier de la marina, dont on ne voit plus une seule petite feuille, tellement il est fleuri.
Mardi 4 juin : En fin de journée, on décide de partir demain. L'oficina est fermée, c'est déjà trop tard pour payer ce soir... Demain, la marée haute à Gelves est à 06 heures. L'idéal aurait été un départ une heure avant la renverse, c'est-à-dire à 05 heures. Bon, ce n'est pas notre heure ! Il faudra cependant partir avant midi.
Mercredi 5 juin : L'oficina ouvre à 9 heures. On lève les amarres à 10 h 30. Deux heures plus tard, la marée montante nous rattrape (les heures de marées sont un peu différentes entre Séville et l'estuaire à 50 miles de là). On mouille sur le Guadalquivir. Déjeuner.
Le long du fleuve, les bouées sont squattées par les cigognes.
La route devenue habituelle, et monotone, défile. Revoici notre « mouillage des cigognes », bouée 20. Elles sont là, dans les arbres.
On aime cet endroit. Le vent s'est calmé. Mais la température est déjà nettement moins chaude qu'à Séville. Quelques 23°. Pas un bruit en dehors des claquements feutrés de leurs longs becs. Elles sont bien là, avec les petits dans les nids...
A Bonanza, près de l'estuaire, il fait frais. Polaire et veste de quart. Il fait 15° de moins qu'à Séville !
Tout là-bas à 800 m, l'autre rive du Guadalquivir.
Le mouillage de Bonanza est une« aire de repos » après les longues navigations en mer. C'est là que, parfois, on dort ou on attend la bonne marée pour continuer.
Mouillage de Bonanza
Puis c'est le chenal de sortie du Guadalquivir. Il fait près de 5 miles de long (9 km). Soit environ 1 h de nav pour prendre notre route en mer. Vent contre courant. Ce n'est pas tout confort !
A la sortie du chenal, on fait un détour par CHIPIONA. C'est une ville vivante. Il y a du monde dans les rues. Deux longues rues piétonnes d'un km et demi, très touristiques. Des petits restaurants, et beaucoup de magasins qui débordent sur la rue. Une belle promenade le long de la plage. Grande plage de sable blond et immense piscine d'eau de mer. En fait, des cailloux ont été positionnés de façon à faire barrage à la mer du large, un peu comme un atoll.
On cherche un super mercado pour faire quelques courses. Il suffit de regarder les personnes qui en reviennent avec toutes le même sac de super-marché. On le trouve ainsi facilement. Et sur le chemin du retour, arrêt café-wifi à 2 € une bière + un café.
Tarif marina de CHIPIONA : 23 € pour 9,98 m
C'est une très grande marina sécurisée. Il y a de la place. Pas de wifi, mais accès internet au café sur les quais.
Autre détour par MAZAGÓN, près de Huelva, pour prendre du gasoil. Tarif marina de Mazagón, idem 23 €. Le gasoil est un peu plus cher qu'à la pompe. Mais tellement plus pratique. Mouillage possible à l'entrée du port.
Dimanche 9 juin : On arrive à ISLA CRISTINA. Un fleuve, une lagune et une ville. En venant du Guadalquivir, c'est juste avant le Guadiana.
On remonte le fleuve, quille haute, et cherche un mouillage. A deux miles de l'estuaire, on finit par mouiller en amont du fleuve. Mais on est trop loin du rivage pour y aller à la pagaie avec la petite annexe, dont le moteur hors-bord est encore hiverné. C'est tranquille, malgré beaucoup de bateaux de pêche et une marina. Finalement, on décide d'y rester l'après-midi et la nuit. On verra la suite, demain.
Lundi 10 juin : On va mouiller devant la marina pour pouvoir aller à terre.
Dans la matinée, on met la petite annexe à l'eau et on va à la rame jusque sur le rivage.
En premier plan, annexe Coquillage.
On part découvrir la ville..
Un banc public.
Vers 11 heures, la ville se réveille doucement. Par contre, au port de pêche il y a davantage d'animation. Les marins s'affairent, réparent les filets. Ça sent fort le poisson.
Ce serait un des plus importants ports de pêche d'Espagne. Pêche au thon, mais aussi langoustes, gambas...
Le centre ville, une belle rue piétonne au sol bleu.
La ville n'est pas désagréable. Elle s'étend entre le fleuve et la mer.
Avant de mieux la découvrir, une pause. Tout ça pour 5 € à nous deux...
Un grand crème, une tostada, un jus d'orange nature, une bière, un croque et des chips, des grosses olives.
Ce « lecteur » nous rappelle ceux de Carthagène...
Et le bord de mer.
Mardi 11 juin : Remontée du Guadiana jusqu'à ALCOUTIM. Pour ceux qui nous lisent pour la première fois, nous avons déjà remonté ce fleuve (oct/nov 2011). Voir les articles « La remontée du Guadiana » et « Le Guadiana d'Alcoutim à Mértola » -ICI-
On mouille en face de VILA REAL, à l'embouchure du fleuve, pour attendre la marée montante. Il reste 20 miles à faire pour Alcoutim et Sanlúcar. Jac hisse le pavillon de courtoisie portugais, en plus de l'espagnol. Le Guadiana est fleuve frontière entre les deux pays.
ALCOUTIM ... Très chaud, sous le soleil. Le chocolat fond, nous aussi !
On mouille au milieu du fleuve. Vue sur SANLÚCAR, rive espagnole.
On retrouve le petit village reposant et agréable. Mais il fait déjà bien chaud pour les longues ballades. Et ne parlons pas de juillet/août !
Côté température, c'est presque comme à Séville. L'été, il faut fuir vers l'Atlantique.
La terrasse du café « Quiosque de Alcoutim ».
Ici, on parle portugais et espagnol. Et même français et anglais à la bibliothèque, où il y a internet. Mais à 3 € /h, il ne faut pas s'éterniser. Il n'y a plus de wifi.
Un peu de tourisme avec les camping-cars. Pour ceux que ça intéresse, il y a une aire gratuite dans le village, avec eau, douche propre...
Samedi 15 juin : De bonne heure, « à la fraîche », on va sur la rive espagnole. Une heure de plus que celle de notre montre mise à l'heure portugaise. Le château a été blanchi (il était mieux avant, avec sa teinte vieille pierre). On veut monter voir ce qu'il y a d'autre de rénové. Une fois là-haut, sans être prévenus au départ : accès non possible, cause travaux. Bon, il reste la vue.
Le château de Sanlúcar
De tout là-haut, vue sur la vallée du Guadiana et les collines avoisinantes. Ce ne sont pas les paysages aux grasses prairies de São Miguel. Ici, c'est très chaud et très sec. On est pourtant à la même latitude.
Sanlúcar de Guadiana, en bas. Alcoutim, en face.
Pour traverser, navette piétons à 1 € pour les vacanciers venus en voiture.
Au village, les maisons sont fleuries « à l'espagnole ». Fenêtres en fer forgé et géraniums.
SANLÚCAR DE GUADIANA (rive espagnole)
On retrouve la boulangerie où nous étions déjà venus, et son bon pain fait maison. La grosse miche encore tiède à 0,50 €. Au même prix qu'il y a un an et demi. On venait aussi pour voir les horaires de bus pour aller à Huelva... Voir horaires de bus Sanlúcar de Guadiana – horaires de bus Alcoutim -ICI-
Le soir, il y a fête artisanale au village d'Alcoutim, près de la plage fluviale. Danses locales et musiciens qui jouent en marchant (notre vidéo). Bonne ambiance. On dîne d'un hot-dog au chorizo.
Retour au bateau avant 22 h. Après la chaleur de la journée, on traîne dans le cockpit. Les deux églises portugaises sonnent 10 coups. Les deux églises espagnoles sonnent 11 coups. Nous, on est au milieu du fleuve frontière. On a choisi l'heure portugaise.
La nuit arrive. Il fait encore 32°, sans un souffle de vent. Il fait enfin moins chaud.
Lundi 17 juin : Leur voilier mouille derrière nous. Ils viennent nous voir en annexe... Christian et Marie-Jo sur Swadoune. Ce sont les deuxièmes amis qu'on retrouve ici. Il y a quelques jours, c'était Jacques et Nelly sur Bohême, qui ont passé l'hiver dans le lagon de Culatra... sans chauffage. Ça fait plaisir de se revoir.
Mardi 18 juin : On passe vite fait sur l'ordinateur de la bibliothèque, pour prendre la météo. Le clavier et Windows en portugais, ce n'est pas très facile.
Alcoutim, place du village. Surprenant, mais bien réussi !
Puis, courte ballade sur un sentier qui rejoint le lit quasi-sec de ce petit affluent du Guadiana, en amont de la plage fluviale. Un mini barrage retient l'eau du fleuve pour la plage. Sinon, ce serait une plage sans eau.
La plage fluviale d'Alcoutim
Il est bientôt midi. C'est l'heure du déjeuner, au Portugal. Et il fait très chaud. Personne sur la plage. En fin de journée, il y a quelques baigneurs.
22 juin : Paysage vu de la rive espagnole, à l'aube.
MINA DE SÃO DOMINGO
Lundi 24 juin : Tôt le matin, encore à la fraîche, on part pour Mina de São Domingo. Un beau site minéralier à l'est de MÉRTOLA. Pas de petit train, comme au site qu'on a visité en Espagne. Ici, rien à payer et personne. Un petit chemin surélevé est aménagé. Il fait déjà très chaud.
Pour les camping-cars, il y a un très bel aménagement en ville, près du lac et de sa plage. Quand on est passés, seulement 3 camping-cars.
La mine et son lac. Exploitation déjà l'époque romaine...
De retour au bateau, la sieste sera longue. On est écrasés de chaleur.
25 juin : Alcoutim, derniers jours.
Vendredi 28 juin : Nous sommes arrivés hier à Culatra. Descente du Guadiana jusqu'à la mer. Route en mer. En tout, une journée de navigation. A l'arrivée, comme nous étions marée haute, on a pu entrer tout de suite dans le lagon...
A marée haute, c'est comme une immense piscine d'à peine 2 m de profondeur. A marée basse, on est sur le sable.
Le lagon de Culatra
Dans l'anse Est de Culatra, on aperçoit le bateau de notre ami Michel. Luís et Marita sur Neguas, Jacques et Nelly sur Bohême, ne vont par tarder à arriver... Les vacances.
C'est notre troisième été à Culatra. Une petite île, un village sur le sable, pas de voitures, les vélos sans cadenas devant les maisons, les chiens endormis, les cigognes qui cherchent des crustacés, calme et repos total.
