voilier-coquillage

 

 

 

 ESPAGNE

Départ de Puerto Gelves

  

 

Mars 2012 : Un premier bateau redescend le Guadalquivir, dans le brouillard. Ce jour-là, il a fallu attendre 13 h pour revoir le ciel bleu.

 

Ca commence à bouger, sur l'eau. Nos amis de Fidelio se préparent à partir vers la Méditerranée. Nous aussi, on y pense de plus en plus.

Il va bien falloir quitter Puerto Gelves, Séville et l'Andalousie. Nos amis nous manqueront, comme ceux qu'on s'est faits à Carthagène. Nous sommes restés ici pas loin de 8 mois, en tout. Premier séjour de fin avril à mi-juillet 2011, pour travaux à terre, puis hivernage de début novembre à avril 2012.

 

Dimanche 11 mars : On cumule les invitations à bord. A midi, barbecue sur Fidelio. Le soir, c'est Troll qui invite. Bientôt, nous allons tous partir vers des horizons différents. Nous retrouverons peut-être Troll aux Canaries. Le catamaran Ushuaïa aussi envisage le même cap que nous.

 

Mercredi 14 mars : Dans l'après-midi, 28° dans le carré et 32° dans le cockpit, mais seulement 4° à l'aube. Nouvelles invitations à bord. Les départs se précisent. On veut encore être tous ensemble. A Puerto Gelves, il y a 6 bateaux français en hivernage, 9 personnes. En ce moment, il manque Gérard de Why Not, remonté en France. On espère le revoir avant notre départ.

 

Lundi 19 mars : Cette fois, ça y est ! Premier départ. Nos amis Jacques et Chantal sur Fidelio redescendent le Guadalquivir. Cap vers la Méditerranée. On devrait être les prochains à partir.

On laissera sur place nos quémandeurs de pain rassis. Ils ont l'air gros et lourds. Mais on les voit voler à quelques mètres au dessus du fleuve. Ils sont devenus très familiers et viennent voir jusqu'à notre porte s'il n'y a pas quelques trognons.

  

 

 

 

 

  

Prochaine étape, dans le carré ? Et si c'était à la casserole ? Un petit canard à l'orange !

   

 

Jeudi 22 mars : Visite chez le dentiste. Nous sommes allés prendre rendez-vous, la veille, pour Jac. Je l'accompagne, s'il faut aider en espagnol. Horaires du dentiste : 10 h-14 h, et 17 h-21 h. Rue juste en face, en traversant au feu rouge pour aller vers la rue commerçante.

 

Mardi 27 mars : Diner d'au-revoir sur Troll. Deux de nos amis remontent en France. Nous serons sans doute partis quand ils redescendront. Cette fois-ci, on envisage sérieusement le départ.

 

Vendredi 30 mars : On fait un premier avitaillement en vue de nos prochaines navigations. Il faudra plusieurs trajets avec le caddy pour faire un gros plein alimentaire. Une paleta de porc de 4,5 kg... Pour le pain, comme on n'a pas de four pour le fabriquer facilement, on prend des chapatis, sorte de crêpes molles qui se conservent plusieurs mois (on les mange en guise de pain, en Inde). On peut aussi les fabriquer en 30 secondes à la poêle (voir nos recettes -ici-), ou griller du pain rassis, qui devient alors provisoirement tendre.

 

Dimanche 1er avril : La Semana Santa commence à Séville. Attention aux fermetures de magasins. Les jeudi et vendredi saints, tout est fermé.

On n'est pas très motivés pour y aller, et entre deux averses. Et oui, ça devient pluvieux. On avait complétement oublié la pluie !

    (photo prise par Michel – avr 2011)

 

Bilan météo de nos 5 mois d'hivernage : de début novembre à fin mars, on a eu seulement 3 jours de pluie pour 150 jours de ciel bleu sans un nuage. Au coeur de l'hiver ! et douce température, sauf au réveil. Puis, début avril, on commence à voir des nuages et recevoir des giboulées. Hiver hors norme ? En novembre 2010, il avait beaucoup plu. Le fleuve avait eu des crues importantes. Les vannes des barrages avaient du être ouvertes. Branches et épaves en tout genre dérivaient.

En ce début d'avril, les orangers ont encore des fruits, mais aussi les fleurs pour la prochaine fournée. Ici, les orangers sont 4-saisons. Un souffle de vent fait tomber les fleurs fragiles, qui viennent se poser sur le fleuve. Il flotte une agréable odeur de fleur d'oranger. Décidément, notre petit coin de campagne sévillane est très agréable... même sous la pluie de printemps !

 

Mardi 3 avril : Encore de la pluie... pour une Semaine Sainte ! Cette dernière attire beaucoup de monde. A Puerto Gelves, sur le quai de la marina il y a 25 camping-cars de pays variés. On n'en a pas vu autant pour les fêtes de Noël, ou la Feria l'an passé.

 

Jeudi 5 avril : Ce week-end, il y a une bonne fenêtre météo pour aller vers l'ouest. Va-t-on enfin quitter Séville ? Ou attendrons-nous la fenêtre suivante, dans 8 jours peut-être ?

On ne se décide pas. On trouve plein d'excuses pour différer notre départ : marina fermée (jours fériés de Pâques) pour aller payer, grosse bouteille de gaz à rendre pleine à un ami-bateau, finir notre ravitaillement (fermé jeudi-vendredi saints), une facture à récupérer chez le dentiste (ouvert lundi de Pâques) pour se faire rembourser en France... Bref, on ne s'est pas vraiment motivés. Pas facile de quitter Puerto Gelves !

 

Lundi 9 avril : Le ciel tout bleu est de retour. Il fait chaud. Cette fois, on est prêts. Prochaine étape Tavira, en Algarve.

Puerto Gelves fût un lieu d'hivernage très agréable et très convivial. A la campagne et à quelques km de la grande ville de Séville, où il y a tant de choses à voir : Alcazar, cathédrale et Giralda, musées, palais, jardins, Semaine Sainte, Feria...

Et aussi un lieu stratégique pour rentrer en France (aéroport international), ou découvrir l'Andalousie.

 

 Pour les renseignements pratiques sur Gelves,

voir le site de la marina : www.puertogelves.com

et notre article : « GELVES, près de Séville » (6/05/2011) -ici-

 

 

 

Notre deuxième descente du Guadalquivir

 

Après 5 mois d'hivernage, il faut reprendre les habitudes de la navigation.

La veille du départ, dernier coup d'oeil à la météo. Tracer notre route. Décider l'heure de départ selon la marée... Quelques impératifs, en plus du vent : descendre le fleuve avec le flux sortant, Sachant qu'une marée descendante dure 6 heures. Qu'il nous faut environ 10 h pour atteindre la mer depuis Séville. Que les heures de marée ne sont pas les mêmes en amont du fleuve... Et à l'arrivée, prendre la passe d'entrée de Tavira de jour et avec le flux entrant. On va donc jongler avec tout ça pour trouver le meilleur compromis.

 

Mardi 10 avril 2012 : La marée commence à descendre. On fait tourner le moteur. L'eau ne sort pas. Le tuyau est bouché. Saletés du fleuve. Nettoyage. C'est ok. On y va. Hasta luego, Sevilla !

 

 

 

Le bateau se traîne à deux noeuds et demi... Problème. Puis c'est l'heure de la renverse.

Donc, arrêt à mi-chemin entre Gelves et la mer, au « mouillage des cigognes » (bouée 20). Elles sont bien là ! Les femelles couvent. Avec des mouvements très lents, elles baissent leur long bec vers le fond du nid. Les mâles reviennent au nid avec des brindilles et touffes herbacées. Voir notre première remontée du Guadalquivir -avril 2011- ici -

Jac veut vérifier hélice et quille. On sort la combi de plongée, masque et tuba. Sans doute des saletés accrochées. On est rôdés pour aller dans l'eau froide. Casserole d'eau chaude versée dans la combi pour ne pas avoir froid. Cependant, l'eau du Guadal est à 18°.

 

 

 

Il y a du courant. On installe un cordage pour que Jac ne dérive pas. Vérif sous-marine au toucher car il fait noir à 10 cm de la surface : pas de ficelles, brindilles ou plastiques autour de l'hélice, ni sur la quille. Le problème n'est pas résolu. On décide de remonter sur Gelves avec la marée de demain.

Nuit très calme. Au réveil, on entend le claquement de bec des cigognes.

Après un dernier test de navigation, moteur puis voile seule, on revient près de la rive. Jac fait un mouillage écologique pour ne pas perturber les nids. Il descend l'ancre sans le guindeau électrique, à la force des bras. On savoure encore ce lieu en attendant la renverse de 17 h pour un retour à la case départ. Les aléas ...

Une partie du trajet se fera sous grand-voile et foc. Le problème de la non-vitesse est le même qu'au moteur. Mais qu'est-ce qui peut freiner le bateau ? La coque n'est pas si sale.

Et en arrivant au mouillage de Gelves, le circuit électrique du moteur tombe en panne...

 

Le Guadalquivir à Gelves (vue du bateau)

 

 

Vendredi 13 avril : Electricité moteur réparée. Rien de grave.

Pour le reste, on envisageait mettre le bateau sur la cale du port. Mais celle-ci est trop pentue. Une mise à terre du bateau n'est pas encore envisagée. Jac va replonger pour revérifier. Ici, le Guadal est un peu plus clair qu'en aval.

 

Samedi 14 avril : Nouvelle plongée. Rien. Jac met la petite annexe à l'eau et nettoie ce qu'il peut de la coque. On fait un nouvel essai moteur. Il y a un léger mieux. Un bon coup de karcher est peut-être la réponse au problème.

Alors qu'on est au moteur sur le fleuve, pour tester l'allure du bateau, nouvel incident. On revient au mouillage devant la marina, en attendant lundi pour sortir ou non le bateau de l'eau. Le moral finit par en prendre un coup. Le ras-le-bol nous fait envisager un break...

 

Samedi 21 avril : Barbecue à terre. Des bateaux français sont arrivés. On sympathise tout de suite. Voiliers Swadoune et 3 Pence. Gérard (Why Not) est de retour de France. On installe notre coin repas entre son bateau et celui de Diana. Le chantier nous prête son barbecue. Chacun apporte son repas. On grille sa viande. Tout le reste est mis en commun.

 

 

 

Une ambiance comme on n'en avait pas encore eue. Miguel sort la guitare et chante...

 

voir son site : almadefuego.camargue.fr

 

On aime ces moments conviviaux. Demain, on se retrouvera pour un café ou un repas partagé. Puis chacun repartira vers son ailleurs. On ne se reverra plus, ou peut-être que si...

 

23 avril 2012 : Après plusieurs nettoyages de coque depuis l'annexe, nouvel essai. Le problème semble s'être un peu amélioré. Elle n'était pourtant pas si sale, notre coque. Qu'est-ce que ça doit être quand les coquillages adhèrent !

On décide de repartir. Il y a une bonne météo dans 2 jours, le 25 avril, Jour de la Liberté au Portugal (férié).

En attendant, demain mardi 24 avril, c'est le premier jour de la Feria. On ne peut pas manquer ça ! On ira même jusqu'à dire que c'est à cause d'elle qu'on ne partait pas ! On y retournera donc pour la seconde année.